Le dépistage par «goutte de sang séché», approuvé par l'Agence mondiale antidopage (AMA), se révèle très efficace et beaucoup plus pratique que les tests traditionnels. C'est la première fois que cette méthode est utilisée lors de Jeux olympiques d'été.
Introduite en 2019, testée lors des Jeux olympiques de Tokyo en 2021, et officiellement adoptée pour les Jeux olympiques d’hiver 2022 à Pékin, la technique de la «goutte de sang séché» fait désormais partie du programme antidopage de l’International Testing Agency (ITA). Mais qu'est-ce que cette méthode exactement ?
Contrairement aux échantillons de sang liquide nécessitant une chaîne du froid rigoureuse, les gouttes de sang séché sont plus faciles à manipuler et transporter. Le processus consiste à prélever quelques gouttes de sang sur le bout du doigt ou l'épaule de l'athlète, qui sont ensuite déposées sur un papier buvard, avant d'être envoyées pour analyse.
«C’est plus facile à déplacer que des éprouvettes et ça ne nécessite pas l’importante chaîne du froid requise pour le sang liquide. C’est une belle avancée logistique. Ça ne change rien au niveau analytique, on ne détecte pas de produits supplémentaires avec le DBS», a expliqué Benjamin Cohen dans une interview accordée au Parisien.
un prélèvement efficace et rapide
Le prélèvement est simple : un petit appareil est placé sur le bras de l'athlète. Une pression sur un bouton rouge libère un mince filet de sang qui remplit des cavités. Le sang est ensuite transféré sur un papier absorbant.
Pour les Jeux de Paris 2024, plus des milliers de personnes seront impliquées dans les différentes étapes de la lutte antidopage, selon le site officiel des Jeux 2024. Environ 800 d’entre elles joueront le rôle de «chaperon», pour notifier les athlètes de leur contrôle et les accompagner tout au long du processus.
Chaque site de compétition disposera d’un espace de contrôle antidopage, où quelque 360 «préleveurs» réaliseront les contrôles et s’assureront de leur conformité.
Depuis le début des Jeux olympiques de Paris, trois athlètes ont été exclus : la boxeuse nigériane Cynthia Temitayo Ogunsemilore et la volleyeuse dominicaine Lisvel Eve Mejia, testées positives au furosémide (un diurétique), ainsi que le judoka irakien Sajjad Sehen, testé positif à des substances anabolisantes interdites (méthandiénone et boldénone).