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JO 2024 : la séquence polémique de la cérémonie a-t-elle représenté la Cène ou bien le festin des dieux ?

La référence ne serait pas la Cène de Léonard de Vinci mais «Le Festin des Dieux» peint vers 1630-1645 par Jan Harmensz van BILJERT. [©MagninMusee/X ]

La scène dite de «la Cène», lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques, à Paris, a provoqué une vive polémique. Thomas Jolly, directeur artistique de la cérémonie, a démenti ce dimanche s'être «inspiré» de la religion, tandis que des internautes avancent une autre théorie.

À quelle œuvre cette séquence faisait-elle référence ? Alors que pour la première fois dans l'histoire, une cérémonie d'ouverture des Jeux se tenait hors d'une enceinte fermée, le parcours des délégations sur la Seine a marqué les esprits ce vendredi 26 juillet. 

Tout au long du tracé de 6km qui reliait le quai d'Austerlitz au pont d'Iéna plusieurs tableaux artistiques ont ainsi attisé la curiosité, et l'un d'entre eux, baptisé «Festivité» a même déclenché de vives réactions. 

Apparu en partie dénudé et peint en bleu, le chanteur Philippe Katerine s'est produit au milieu d'une table, devant plusieurs performers Drag Queen.

Très rapidement, l'image a été reprise sur les réseaux sociaux, et dénoncée par certains comme un manque de respect, y voyant une référence nette à la Cène, tableau de Léonard de Vinci représentant le dernier repas du Christ.

«La parodie de la Cène, c'est vraiment pas acceptable», a écrit un internaute sur X. À l'international, ce passage de la cérémonie a même a été censuré dans de nombreux pays, notamment la Russie ou encore au Maroc, sans doute également vis-à-vis de la nudité.  

D'autres ont au contraire regretté la polémique, pointant une erreur sur la référence de la dite «Cène». 

«Le Festin des Dieux»

Invité à réagir ce dimanche, le directeur artistique de la cérémonie d'ouverture Thomas Jolly a nié s'être inspiré de la Cène. «Ce n'est pas mon inspiration. Je crois que c'était assez clair, il y a Dionysos, qui arrive sur cette table. Il est là, pourquoi parce qu'il est dieu de la fête (...), du vin, et père de Sequana, déesse reliée au fleuve», a-t-il expliqué.

Cette déclaration reprend une théorie qui s'est largement répandue sur les réseaux sociaux, comme X, selon laquelle la performance de Philippe Katerine grimé en Dyonisos avait trouvé son inspiration dans l'œuvre «Le Festin des Dieux» signée Jan Hermansz van Biljert. 

«Ce n’était pas du tout la Cène, mais le Festin des Dieux de Jan Harmensz van Biljert, peint vers 1635 et conservé au Musée Magnin à Dijon», a détaillé un utilisateur sur X. 

Ce dimanche, le compte X du Musée a publié une photographie de plusieurs détails du tableau originel, mentionnant notamment le directeur artistique de la cérémonie d'ouverture Thomas Jolly et la personne en charge des costumes et du stylisme, Daphné Bürki, sur cet événement. 

«Ce tableau vous rappelle quelque chose ?», peut-on lire, en référence à la scène qui a fait réagir. 

Cela étant, cette hypothèse n'a pas trouvé écho au sein de la communauté chrétienne de France, puisque certains de ses représentants ont déploré le passage en question. 

La Conférence des évêques de France (CEF) a ainsi déploré samedi «des scènes de dérision et de moquerie du christianisme», et indiqué penser à «tous les chrétiens de tous les continents qui ont été blessés par l’outrance et la provocation de certaines scènes». 

L'Évêque de Digne Monseigneur Emmanuel Gobilliard a lui aussi assuré, à nos confrères du Figaro, «s'être senti profondément blessé quand (il a) vu la Cène».

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