En direct
A suivre

«Méga-bassines» : plusieurs milliers de manifestants attendus ce samedi au port de La Rochelle malgré une interdiction préfectorale

Environ 10.000 manifestants sont attendus pour bloquer le port de La Rochelle. [ROMAIN PERROCHEAU / AFP]

Alors que plusieurs milliers de personnes se sont réunies, depuis mardi, dans le Poitou, afin de manifester contre le projet de «méga-bassines» dans la région, les 120 organisations du mouvement appellent à converger massivement, ce samedi, vers le port de La Rochelle (Charente-Maritime), malgré une nouvelle interdiction préfectorale.

Au lendemain de la première grande journée de mobilisation contre les «méga-bassines», écourtée en raison d’un incendie provoqué par les forces de l’ordre, les 120 organisations de la «coordination anti-bassines» appellent l’ensemble des militants à converger vers La Rochelle, ce samedi.

Leur objectif : bloquer le port de la ville, accusé d’être «à la source» de la construction des méga-bassines. Le préfet de Charente-Maritime à déposé un arrêté pour interdire le rassemblement. 

environ 10.000 manifestants attendus 

Selon nos informations, environ 10.000 manifestants vont se retrouver au «village de l’eau», installé dans la commune de Melle, avant d’organiser des départs groupés pour se rendre au port de La Pallice à La Rochelle.

Le rendez-vous officiel est fixé ce samedi à 10h au parc Charruyer. Les militants entendent pointer le lien entre «l’agrandissement du port et la construction des méga-bassines», ainsi que «le rôle des méga-coopératives dans l’asservissement des paysans», «la dégradation continue des terres et de l’eau» et «la main-mise spéculative sur les terres agricoles». 

Selon un communiqué publié par les organisateurs, «l’eau utilisée dans le Poitou pour l’irrigation agricole est principalement destinée aux cultures de céréales intensives comme le blé et le maïs. Celles-ci sont massivement exportées. Le Port de La Pallice est le deuxième port exportateur de céréales du pays. La prolifération des projets de méga-bassines en amont et l’agrandissement du port en aval (prévu pour 2025) sont les deux faces d’une même pièce», détaille le communiqué. 

«Notre but n’est nullement de rentrer coûte que coûte dans l’enceinte du port. Nous ne projetons pas de nous introduire sur des sites SEVESO et la base militaire. Nous voulons simplement établir différents points de blocages festifs aux alentours et tenter une approche par la mer pour visibiliser le site. A toutes celles et ceux qui aiment naviguer, nous vous invitons à prendre vos gilets de sauvetage et à ramener vos kayaks, paddle, et autres engins de plage pour constituer un cortège marin», précise également le communiqué.  

Les organisateurs invitent les militants à se regrouper «dans une ambiance de fête et de carnaval» à ramener «enceintes et instruments de musique» pour «faire danser les cortèges» et à venir «costumés, déguisés, ou en bleu de travail». Des discours seront également prévus sur des thématiques variées telles que «l’écologie, les luttes décoloniales, etc…». «Nous déambulerons joyeusement pour encercler le port et bloquer ces flux. La simple annonce de notre présence présage déjà un ralentissement de ses activités et un impact économique significatif», concluent les organisateurs. 

Une manifestation interdite par le préfet

De son côté, le préfet de Charente-Maritime a déposé un arrêté préfectoral pour interdire la manifestation prévue par les anti-bassines ce samedi 20 juillet.  Au regard du trouble attendu à l’ordre public, le représentant de l’État a donc décidé d’une «interdiction de manifester et d’attroupement du jeudi 18 juillet, à 8h, jusqu’au samedi 20 à 22h, dans l’emprise du Grand Port maritime». Toute intrusion dans le port peut être punie de deux mois d’emprisonnement et de 3.750 euros d’amende.

Les organisateurs, principalement Bassines Non Merci, Les Soulèvements de la Terre et Stop Mégabassines, n’ont pas déposé de demande d’autorisation, expliquant qu’elles sont systématiquement rejetées. Un important dispositif de sécurité sera déployé avec plus de 3.000 policiers et gendarmes. 

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités