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Résultats législatives 2024 : démission du gouvernement, élection du président de l’Assemblée... Une semaine politique capitale s'ouvre ce lundi en France

Le président de la République devrait être amené à faire des choix importants cette semaine, à commencer par accepter la démission de Gabriel Attal et de son gouvernement. [JULIEN DE ROSA / AFP]

Une semaine après le résultat des législatives, l’actualité politique reste profondément chargée. Cette semaine, alors que le gouvernement de Gabriel Attal s’apprête à être remercié, l’Assemblée nationale doit élire sa présidence, tandis que les différentes forces d’opposition continuent de négocier un candidat pour Matignon en coulisses.

A moins de deux semaines des Jeux olympiques, la situation politique reste toujours aussi indécise. Alors que les résultats des législatives ont donné le Nouveau Front populaire gagnant, devant le bloc central, et le Rassemblement national, la décision d’Emmanuel Macron quant à la suite se fait attendre.

Le chef de l’Etat devrait, dans un premier temps, accepter la démission de son Premier ministre Gabriel Attal, après l’avoir refusée une semaine plus tôt, ainsi que celle du gouvernement ce mardi 16 juillet, selon certaines informations de presse.

Réélu député dans les Hauts-de-Seine, Gabriel Attal vient d'être élu président du futur groupe Renaissance à l’Assemblée nationale. Cependant, comme d’autres membres de l’exécutif, celui-ci ne doit plus faire partie du gouvernement pour participer à l’élection de la présidence du Palais-Bourbon, jeudi 18 juillet. Une règle qui aurait poussé le président de la République à accepter le départ de Gabriel Attal.

Celui-ci n’est d’ailleurs pas le seul membre du gouvernement dans ce cas de figure. En effet, Marc Fesneau, ministre sortant de l’Agriculture, prendra de son côté la présidence du groupe MoDem à l’Assemblée lors de la 17e législature.

La question de la composition du futur gouvernement se pose désormais. Le temps de clarifier la situation, et d’assurer un bon déroulement des JO 2024, Emmanuel Macron pourrait nommer un exécutif technique exclusivement chargé de s’occuper des affaires courantes.

Qui montera sur le perchoir ?

Dans une lettre adressée aux Français, Emmanuel Macron a indiqué vouloir attendre de voir la composition de la prochaine Assemblée nationale pour composer son futur gouvernement.

Ce jeudi 18 juillet, la première séance publique de la 17e législature aura alors lieu. Celle-ci aura pour ordre du jour d'élire la présidence. Lors de ce scrutin, les députés voteront à bulletin secret. Au bout de deux tours, si aucun candidat n’obtient la majorité absolue, soit au moins 289 voix, un troisième tour sera alors organisé permettant à un député d’être élu avec une majorité relative.

Les différentes forces politiques représentées à l’Assemblée nationale ont d’ores et déjà fait savoir qu’elles espéraient s’installer sur le perchoir. Si Sandrine Rousseau compte se présenter à gauche, Yaël Braun-Pivet, ancienne présidente, souhaite récupérer ce titre, tandis qu’au centre, le député LIOT Charles de Courson se veut être «une alternative neutre» dans une Assemblée morcelée.

Des tractations qui s’éternisent

A la suite du résultat des élections législatives, chaque force politique continue d’imposer son alternative à Emmanuel Macron.

A gauche, l’échec de la candidature d’Huguette Bello, à la suite du refus du Parti socialiste, semble avoir remis les compteurs à presque zéro.

Devant la pression des Insoumis, les cadres du Nouveau Front populaire sont amenés à continuer d’échanger lors de réunions privées afin de trouver le profil le plus consensuel.

Du côté de Renaissance et d’Horizons, le parti d’Edouard Philippe, l’option proposée est celle d’une large majorité, incluant Les Républicains, quelques forces de gauche, dont les socialistes, mais sans La France insoumise.

Une solution de «gouvernement de coalition» a enfin été proposé par certains élus de droite, notamment Xavier Bertrand. Des convergences semblent cependant naître avec Laurent Wauquiez, de retour à l’Assemblée nationale et nouveau président du groupe «La Droite républicaine», qui a fermement refusé «toutes les coalitions gouvernementales».

Les Républicains qui ont d’ailleurs promis, comme certains élus Renaissance, et du Rassemblement national, qu’ils n’hésiteraient pas à déposer une motion de censure si un ministre issu des rangs de La France insoumise venait à être nommé.

Un sac de nœuds politique qui ne pourrait que compliquer la tâche du président de la République.

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