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Résultats législatives 2024 : Marine Le Pen, Gabriel Attal, Laurent Wauquiez… L'Assemblée nationale comme futur ring de la présidentielle 2027 ?

De nombreux candidats potentiels à la présidence de la République pourraient siéger à l'Assemblée nationale. [Johanna Geron;Sarah Meyssonnier;Benoit Tessier / REUTERS ]

Plusieurs députés, considérés comme «présidentiables» pour l’élection présidentielle de 2027, siègeront à l’Assemblée nationale, faisant de la chambre basse du Parlement un lieu central du débat politique ces prochaines années.

A l’issue du second tour des élections législatives, la recomposition de l’Assemblée nationale en fait un terrain de jeu privilégié pour des candidats potentiels à la présidentielle de 2027.

Alors que ce dimanche 7 juillet a été marqué par la victoire surprise du Nouveau Front populaire, le scrutin a aussi vu des cadres de différentes forces politiques faire ou refaire leur entrée au Palais bourbon.

Des personnalités souvent pressenties pour se lancer dans la course à l’Élysée, pour prendre la suite d’Emmanuel Macron, et qui pourraient profiter des trois années restantes pour imposer leur projet et s’offrir une médiatisation non-négligeable.

C’est le cas notamment pour Marine Le Pen, réelue, dès le premier tour dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais. Candidate «naturelle», du Rassemblement national pour 2027, celle qui s’est déjà présentée trois fois à cette élection, avait décidé de quitter la présidence de son parti pour prendre en main le groupe du RN à l’Assemblée nationale, dans l’optique de «lisser» l’image de sa formation politique, et ainsi se présenter comme une alternative crédible.

Des retours inattendus

La dissolution de l’Assemblée nationale, décidée par Emmanuel Macron le 9 juin dernier au soir des élections européennes, a poussé certains politiques à revoir leur stratégie. C’est le cas notamment de Laurent Wauquiez, président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes, ancien député entre 2012 et 2017, et réélu en Haute-Loire ce dimanche 7 juillet.

Relativement discret dans les médias, l’ancien ministre et ex-chef des Républicains était pressenti pour représenter son parti en 2027, selon les propos d’Éric Ciotti. En désaccord avec l’alliance mise en place par l'actuel président des LR, celui-ci a décidé de faire son retour à l’Assemblée nationale, en tant que parlementaire, et ainsi reprendre une place plus «visible», dans l’échiquier politique.

Un scénario similaire s’est également produit à gauche, avec François Hollande. L’ancien président de la République a ainsi fait son retour en politique, en remportant un siège de député en Corrèze. A trois ans d’une nouvelle échéance présidentielle, le nom de l’ancien chef de l’Etat est de plus en plus cité pour représenter une partie de la gauche, que ce soit en tant que candidat, ou bien de soutien de poids.

Des ministres de retour sur les bancs de l’Assemblée ?

Le résultat du Nouveau Front populaire ce dimanche a été perçu comme une défaite pour la désormais ex-majorité présidentielle. Devant ce score de la gauche, Gabriel Attal a immédiatement annoncé qu’il présenterait sa démission à Emmanuel Macron.

Si le Premier ministre doit encore assurer ses fonctions le temps que le président de la République décide de la suite à donner aux affaires du pays, celui-ci pourrait faire son retour dans l’Hémicycle en tant que député des Hauts-de-Seine, et ainsi s’imposer comme une personnalité susceptible de prendre la suite d’Emmanuel Macron en 2027.

Il pourrait cependant se heurter à la volonté d’un autre ministre, celui de l’Intérieur Gérald Darmanin. Le locataire de Beauvau, toujours en poste, avait émis son souhait de se consacrer à son rôle de député, refusant de travailler avec le Rassemblement national et La France insoumise.

Depuis plusieurs mois, Gérald Darmanin est, lui aussi, cité parmi les cadres pouvant représenter le «camp macroniste» en 2027, au même titre qu’Edouard Philippe, président du parti Horizons, pas candidat lors de ces élections législatives.

Du côté de la gauche, hormis François Hollande, les profils sont plus compliqués à définir, en raison notamment de l’avenir de cette coalition et des ententes entres les différentes forces politique au sein de cette dernière, même si François Ruffin, Clémentine Autain et Marine Tondelier sont régulièrement sollicités. 

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