Si les grandes vacances ont commencé officiellement ce week-end, en coulisses la rentrée scolaire de septembre se prépare déjà. Cette dernière va être marquée par l’entrée en vigueur du plan «choc des savoirs», porté par Gabriel Attal, alors ministre de l’Éducation nationale.
Des changements de taille. Avec l’application du plan «choc des savoirs» porté par Gabriel Attal lorsqu’il était ministre de l’Éducation, la rentrée scolaire de septembre va être marquée par des nouveautés, notamment autours des classes de passages du collège au lycée.
Des groupes de niveaux au collège
Parmi les mesures phares de ce plan qui seront instaurées à la rentrée, la mise en place de groupes de niveaux pour le français et les mathématiques pour les classes de 6e et 5e. Le ministère de l’Éducation nationale a précisé dans une circulaire publiée le 27 juin 2024 que «ces groupes sont constitués avec une alternance entre des temps d’enseignement en classe de référence et des temps d’enseignement en regroupement selon les besoins des élèves, selon les modalités déterminées par les équipes pédagogiques.»
À la rentrée scolaire 2025, ces «groupes de besoins» devraient également être généralisés pour les classes de 4e et de 3e.
Néanmoins, le 18 avril dernier, le syndicat SGEN-CFDT a fait part de son opposition à cette nouveauté qui pour l’organisation est destinée «à séparer les élèves de manière durable». La SGEN-CFDT a donc déposé une requête auprès du Conseil d’État pour faire annuler cette disposition.
La modification de la notation du brevet des collèges
La rentrée scolaire 2024 va par ailleurs être marquée par la modification du barème de notation du brevet des collèges. Ainsi, la circulaire de rentrée du ministère a précisé : «Ce sont les notes attribuées par les professeurs qui serviront au calcul de la note de contrôle continu, tandis que les épreuves terminales compteront désormais pour 60 % de la note finale, au lieu de 40 % actuellement. Le brevet sera ainsi réaffirmé dans sa valeur de diplôme national, et sanctionnera plus fidèlement la maîtrise des compétences du socle.»
À cela s’ajoute une réorganisation des heures de cours en terminale professionnelle pour mieux préparer, solidifier les connaissances avant le baccalauréat avec «15 % de l’horaire dédié aux enseignements en français et en mathématiques».
L’instauration de la prépa-seconde
Enfin, la rentrée scolaire de septembre verra l’entrée en vigueur de la prépa-seconde. En décembre 2023, lors de la présentation de son plan «choc des savoirs», Gabriel Attal avait annoncé que l’obtention du diplôme du brevet des collèges allait conditionner le passage direct au lycée.
Pour éviter un redoublement, les élèves admis en seconde générale, technologique ou professionnelle «volontaires» n’ayant pas obtenu le brevet pourront être orientés vers une classe de prépa-seconde.
Cette classe spécialisée prévoit un rythme de 27 heures de cours hebdomadaires pour consolider les acquis des élèves dont 7 heures seront destinées à la méthode et à l’orientation professionnelle. À l’issue de cette dernière, les élèves pourront rejoindre la classe ou la formation dans laquelle ils avaient été précédemment admis.
Cette nouveauté s’est heurtée à une farouche opposition des syndicats de l’enseignement, notamment la SNES-FSU, qui en mai dernier a publié un communiqué sur le sujet. Le syndicat y a dénoncé une généralisation du «tri des élèves» par la mise en place des «groupes de niveaux» et de la classe de prépa-seconde mais également via le brevet comme «barrière à l’entrée au lycée».