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Elections législatives 2024 : le député sortant Aurélien Pradié annonce quitter LR et se présenter sous l'étiquette de son micro-parti «Du courage»

Aurélien Pradié a justifié ce départ fortuit en indiquant que le parti se trouvait «dans une situation inextricable». [Charly TRIBALLEAU / AFP]

Le député sortant Aurélien Pradié a annoncé ce mercredi 26 juin qu'il quittait Les Républicains, un parti qu'il décrit comme «mort» qui «n'est plus capable de parler aux Français», assurant se présenter aux législatives sous l'étiquette de son micro-parti «Du courage».

«LR est mort». Par ces mots, Aurélien Pradié, député sortant du Lot, a annoncé quitter Les Républicains ce mercredi, lui qui a constamment critiqué la ligne de LR depuis que ce dernier est présidé par Eric Ciotti. Quelque «30 candidats dont 10 sortants» se présentent également sous les couleurs de son parti «Du courage» aux prochaines élections législatives (30 juin et 7 juillet).

«Pour la première fois de ma vie, j’ai déposé ma candidature aux législatives sans rattachement à un parti politique existant. J’ai repris ma liberté et ce n’est pas un signe anodin», a déclaré le député sortant.

«Je ne suis pas le seul. Nous sommes 30 candidats dont dix sortants en France à ne pas se rattacher à LR présidé par Eric Ciotti, mais au micro-parti "Du Courage" que j’avais créé lors des élections régionales. Cette structure logistique à la base devient aujourd’hui plus politique. C’est une graine pour la suite», a-t-il ajouté auprès de la Dépêche.

«Le gaullisme n’est pas mort»

Aurélien Pradié a justifié ce départ fortuit en indiquant que le parti se trouvait «dans une situation inextricable». Selon lui, «le gaullisme n’est pas mort, il est plus vivant que jamais mais LR est mort. Je le dis avec une douleur personnelle car la fidélité est une de mes valeurs cardinales. Mais il est tant que je reprenne ma liberté».

«C’est une étape de construction y compris une ambition politique personnelle nouvelle car le parti auquel j’appartenais n’est plus capable de parler aux Français», a-t-il poursuivi.

Et pour cause, toujours selon ses termes, la rupture entre le député et son parti s'est créée «au moment de la réforme des retraites. Nous étions 19 députés LR à voter pour la motion de censure. Ce qui m’a valu le retrait de mes fonctions de vice-président par Eric Ciotti».

«La vie politique est faite de partis qui meurent et qui renaissent. Ce qui compte, c’est que les idées ne meurent pas. Il est temps aujourd’hui de les faire renaître. Demain, si les Lotois me font confiance, je serai un député à l’origine de quelque chose de nouveau», a-t-il affirmé.

«Nous avons plus que jamais besoin de gaullisme car aujourd’hui, plus personne ne trouve sa place dans notre pays. C’est un déclassement général, un effondrement où tout nous échappe. C’est pour cela que les deux extrêmes sont si forts. Ils donnent l’illusion aux Français qu’ils changeront les choses mais ce ne sont que des imposteurs, Mélenchon et Le Pen étant les deux faces de la même médaille», a conclu Aurélien Pradié.

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