Invité sur le plateau de CNEWS ce mardi 9 mai, Aurélien Pradié, député LR du Lot, a défendu sa proposition de référendum d’initiative partagée sur l’immigration, alertant sur les dangers éventuels d'un manque de contrôle.
«Un rétablissement de l’ordre et de la maîtrise migratoire». C’est ce qu’a souhaité le député Les Républicains Aurélien Pradié ce mardi dans Punchline sur CNEWS. L’élu du Lot, qui a récemment déposé un référendum d’initiative partagée sur l'immigration, a déploré le manque, selon lui, d’engagement du gouvernement sur ce sujet. «Ne plus contrôler l’immigration, ce n’est pas rendre service à notre pays», a-t-il déclaré.
Ce dimanche dans une tribune publiée dans le JDD, il avait déjà dénoncé le report à l’automne du projet de loi sur l’immigration, considérant cette décision comme une «démission politique majeure».
Aurélien Pradié a jugé que «la politique des quotas n’est pas à la hauteur du défi migratoire», défendant la mise en place d’une «immigration familiale subie sous-qualifiée à une immigration de travail choisie surqualifiée».
Une procédure contestée
Reste que la proposition d’Aurélien Pradié et de son collègue Pierre-Henri Dumont, n’est pas de l’avis de tous, y compris chez les Républicains.
«Je ne peux pas être favorable à un RIP sur la question migratoire puisque c'est constitutionnellement impossible», a répondu sèchement le président LR du Sénat, Gérard Larcher, ce dimanche lors d’un entretien au Figaro.
Il a en effet rappelé que le RIP était encadré par l'article 11 de la Constitution et réservé à l'organisation des pouvoirs publics ou à des réformes relatives à la politique économique, sociale ou environnementale.