Lors des Jeux olympiques 2024, des milliers de touristes seront amenés à emprunter les taxis pour rejoindre les différents touristiques de Paris. À cet effet, une brigade de police, nommée «Boers», est déployée depuis plusieurs années dans les gares et les aéroports. Elle est chargée du contrôle des taxis parisiens.
À quelques semaines du début des Jeux olympiques de Paris 2024, la France se prépare à accueillir des milliers de touristes qui vont découvrir la beauté de la capitale française et ses lieux mythiques tels que le sacré-cœur de Montmartre, la tour Eiffel, le musée du Louvre ou encore les Champs-Élysées, considérés comme étant la plus belle avenue du monde.
Mais pour se déplacer dans les rues de la capitale, dès leur arrivée dans l’Hexagone, les touristes pourraient avoir recours aux taxis, disponibles en grande majorité devant les aéroports et les gares. Pour veiller à leur sécurité et à celle de tous les Franciliens, la préfecture de Police déploie ce que l’on appelle les «Boers», ou police des taxis, et ce depuis 1938.
Comme le précise la préfecture de Police sur sa plaquette, les «Boers» sont en effet des policiers en civil. Ils sont chargés «de la surveillance, du contrôle et de la répression des infractions relatives aux différentes réglementations du transport payant de personnes».
#Enquête | Connaissez-vous la brigade des boers ?
Filature, surveillance, contrôle... Cette unité spécialisée fait la chasse aux faux taxis pour protéger les clients et touristes. Un travail indispensable qui s'intensifie à l'approche des #JO2024.
Explications pic.twitter.com/ZMpPmfQdIF— Préfecture de Police (@prefpolice) June 20, 2024
Cette brigade «participe activement à la lutte contre le travail illégal par le biais, notamment, de la répression des taxis clandestins», soit «particuliers racolant les clients à bord de leur véhicule personnel» ou «chauffeurs travaillant à l’insu de leurs employeurs», écrit la préfecture de Police.
Dans le cadre de la lutte contre le travail illégal, les suspects interpellés par les «Boers» risquent des peines allant jusqu’à 15.000 euros d’amende et un an de prison, ainsi que la suspension du permis de conduire pour une durée de cinq ans, selon le code des transports, pour «exercice illégal de l’activité de conducteur de taxi».
Ils pourraient également être poursuivis pour «travail dissimulé» et encourent, dans ce cas d’après le code pénal, 45.000 euros d’amende et 3 ans d’emprisonnement, en plus de la confiscation du véhicule.
«Boer», un terme que l'on doit aux Russes
Concernant le terme «boer», son origine remonte à la révolution de 1917 en Russie. A l’époque, de nombreux Russes opposés au bolchévisme avaient fui leur pays et trouvé refuge à Paris.
Ces «Russes blancs» (par opposition aux communistes, rouges) s’étaient pour la plupart reconvertis comme cochers, les ancêtres des taxis. Pour eux, la prononciation du français était parfois difficile, notamment pour désigner les policiers, appelés bourres en argot.
Ce mot était donc prononcé «boers» par les nombreux taxis issus de l’immigration russe et son usage s’est rapidement répandu dans le langage courant.
À noter que la police des taxis est opérationnelle 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24. Elle compte également deux antennes dans les aéroports parisiens dont une première implantée à Roissy en 2010 et une seconde implantée à Orly en 2018.