Plusieurs instituteurs de l’école primaire Jean Bart, à la Rochelle (Charente-Maritime), ont été agressés par le beau-père d’un élève, qui était mécontent de la punition qui avait été infligée à son beau-fils jeudi 20 juin.
Une punition qui ne passe pas. Un parent d’élève a agressé plusieurs enseignants du groupe scolaire Jean-Bart, situé dans le quartier Mireuil à La Rochelle (Charente-Maritime) ce jeudi 20 juin, selon une information de France Bleu.
Plus tôt dans la journée, le beau-fils de l'agresseur avait perturbé la chorale de l’école, ce qui avaient entraîné sa punition de la part de l'enseignante, a indiqué le procureur de la République Arnaud Laraize. Mécontents face à la situation, sa mère et son beau-père l'ont récupéré à l’heure de la sortie de classe habituelle, mais ils ont ensuite forcé l’entrée en demandant à voir le directeur. Dans le bureau de ce dernier, le beau-père a invectivé les différents enseignants présents, avant de pousser l'un d’entre eux au sol et de lui donner deux coups de pied.
Le directeur s'est interposé pour sortir l'agresseur de l'établissement, puis a appelé la police de La Rochelle, qui l'a immédiatement interpellé.
Sept ans de prison encourus
Face à la gravité des faits, l’homme âgé de 42 ans a été placé en garde à vue pour outrage aggravé, violences aggravées et intrusion aggravée dans un établissement scolaire. Il encourt sept ans d’emprisonnement, mais il conteste pour l’instant les faits, a indiqué le procureur. Sa garde à vue a été prolongée.
«Les incapacités totales de travail oscillent entre 0 et 8 jours» pour les enseignants sur place, à la suite du choc psychologique, selon le procureur. L'instituteur frappé au sol «va bien physiquement, mais il est profondément choqué. C'était extrêmement violent, mais il a très bien réagi», a détaillé Martine Madelaine, adjointe à l’enfance, à la jeunesse et aux affaires périscolaires.
Après cet épisode de violence, la police municipale a été déployée tout autour dès vendredi 21 juin et ce jusqu'à la fin de l'année scolaire, soit dans deux semaines, afin d’assurer plus de sécurité au sein de l'établissement Jean Bart.
«On a un climat tendu avec les parents (...) il y a un travail de fond à mener sur la manière de se comporter autour de l'école», estime Martine Madelaine, qui souhaite ouvrir «un temps de médiation» à partir de la rentrée.