Le troisième-ligne rochelais Oscar Jegou, toujours inculper de viol en Argentine, sera titulaire avec son club de La Rochelle ce samedi contre le Stade Français.
Oscar Jegou va faire son retour sur les pelouses du Top 14. L'international français de La Rochelle, inculpé pour un viol qu'il aurait commis en Argentine avec le Palois Hugo Auradou, s'est entraîné normalement jeudi avec la chasuble des titulaires à deux jours de la réception du Stade Français.
Quatre semaines après Hugo Auradou qui a repris en Top 14 avec la Section le 5 octobre, Oscar Jegou fera de même, puisque son club a confirmé qu'il serait bien aligné dès le début du match contre le Stade français ce samedi.
«On est très content de le revoir sur le terrain et de le voir jouer au rugby», a déclaré l'entraîneur Rémi Talès lors de la conférence de presse d'avant match. «C’est vrai que c’est sa première sortie publique. En tout cas, on est heureux de le voir avec le groupe».
Son retour à la compétition, retardé par son club qui s'était initialement fixé comme ligne de conduite d'attendre la décision de la justice argentine, s'est accéléré ces derniers jours du fait des multiples reports de l'audience du verdict et de l'absence de plusieurs joueurs en troisième ligne dans les rangs des Maritimes.
Une titularisation suite à de nombreuses absences
Grégory Alldritt et Paul Boudehent sont actuellement avec les Bleus à Marcoussis pour préparer la Tournée d'automne, le Fidjien Levani Botia n'est pas complètement remis de sa fracture de l'avant-bras alors que Judicaël Cancoriet a été suspendu quatre semaines par la commission de discipline ce jeudi à la suite d'un carton jaune reçu contre Bordeaux-Bègles.
Hugo Auradou et Oscar Jegou, tous deux 21 ans, sont inculpés en Argentine pour viol aggravé, car commis en réunion, pour des faits présumés survenus dans la nuit du 6 au 7 juillet dans une chambre d'hôtel de Mendoza, où ils venaient de remporter un match contre l'Argentine pour leur première sélection avec le XV de France.
Ils affirment depuis le début que les relations sexuelles avec la plaignante, une Argentine de 39 ans rencontrée en boîte de nuit, étaient consenties et sans violence. Son avocate a au contraire dénoncé un viol avec une «violence terrible».
D'abord placés en détention provisoire puis assignés à résidence à Mendoza, ils ont été libérés mi-août, puis autorisés à rentrer en France début septembre. L'examen de leur demande de non-lieu, autrement dit l'abandon des poursuites, déjà repoussé plusieurs fois par la justice argentine, pourrait intervenir dans ces prochains jours.