L'aéroport international de Nouméa va rouvrir ses portes lundi, après plus d'un mois de fermeture, suite aux violentes émeutes qui ont touché la Nouvelle-Calédonie. Le couvre-feu commencera désormais à 20h, soit deux heures plus tard que depuis sa mise en place.
La situation s'améliore en Nouvelle-Calédonie. Depuis la nuit du 13 mai et l'adoption d'un projet de loi constitutionnelle qui prévoyait de modifier le corps électoral du pays, l'archipel est touché par de violentes émeutes menées par les indépendantistes. Une violence qui avait poussé les autorités à prendre de nombreuses mesures en espérant un retour au calme. Lundi 17 juin, l'aéroport international de Nouméa va rouvrir ses portes. Il était fermé depuis le 14 mai.
Une réouverture rendue possible grâce au retour de la circulation en journée sur la RT1, une double voie express reliant le centre de Nouméa à l'aéroport international de La Tontouta. Elle avait longtemps été inaccessible à cause des nombreux barrages installés par les manifestants indépendantistes.
Le couvre-feu, mis en place à la même période, voit son heure repoussée à 20h, contre 18h jusque-là. Une décision prise «au regard de l’amélioration de la situation et afin de faciliter le retour progressif à la vie normale», explique le Haut-Commissariat. Pour rappel, Emmanuel Macron annonçait mercredi 12 juin suspendre le projet de loi constitutionnelle à l'origine des émeutes sur place, afin de «donner toute sa force au dialogue sur place et au retour à l'ordre. On ne peut pas laisser l'ambiguïté dans la période», expliquait le chef de l’Etat.
les élèves de retour à l'école ce lundi
Dans la continuité des mesures prises visant un retour à la normale, lundi, les élèves de primaires, collèges et lycées reprendront progressivement le chemin de l'école, selon les zones et les établissements. Si beaucoup de retours sont prévus ce lundi, l'interdiction de la vente d'alcool reste, elle, bien en place : «L’interdiction de la vente d’alcool (exception pour les cavistes), de vente et de transport d’armes sont prolongés», a rappelé le Haut-Commissariat.
Au cours des émeutes, de nombreux bâtiments ont été brûlés, certains magasins ont été pillés. Le Haut-commissaire de la République a évalué les dégâts à plus de 1,5 milliard d'euros, pour 570 entreprises totalement ou en quasi-totalité détruites, pour une perte directe estimée à environ 6.000 emplois.
Selon le dernier bilan dimanche, les émeutes ont fait 9 morts, dont 2 gendarmes. 248 policiers et gendarmes ont été blessés et 1187 personnes interpellées.