Amené à repartir en campagne, à la suite de la dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron dimanche, le Rassemblement national a activé son «plan Matignon», que le parti prépare depuis un moment, afin d’être opérationnel pour ces élections législatives anticipées.
Le RN semble être dans les starting-blocks. Alors que la gauche tend à mettre en place une union autour d’un «Front populaire», et que la majorité cherche à s’élargir, le Rassemblement national, lui, a activé son «plan Matignon».
Cette stratégie avait été pensée par la direction du parti afin d’être opérationnelle en cas de dissolution de l’Assemblée nationale et de l’organisation d’élections législatives anticipées.
Une liste détaillée
Concrètement, ce «plan Matignon» prend la forme d’une liste sur laquelle figure la liste des candidats pour les législatives dans les 577 circonscriptions. Ce fichier est enrichi de noms, de CV et de photos, pour les futurs tracts de campagne.
Parmi ces candidats, se trouvent les députés sortants et des personnes qui avaient déjà souhaité être élus en 2022, mais aussi de nouvelles personnalités auditionnés ces derniers mois par le parti.
Depuis son entrée à l’Assemblée nationale, à l’issue des élections législatives de 2022, le groupe du Rassemblement national, composé de 88 députés, a cherché à étendre son champ politique, spécialisant des parlementaires sur des thèmes précis.
Un plan retravaillé par une union des droites ?
La question se pose désormais de savoir si ce «plan Matignon» ne sera pas amené à être retravaillé dans les prochains jours en raison de l’éventualité d’une «alliance» entre plusieurs partis de droite.
Ce lundi, Jordan Bardella et Marine Le Pen ont rencontré Marion Maréchal, vice-présidente de Reconquête, dans le cadre d’un accord pour ces élections législatives.
Le président du Rassemblement national a affirmé ce mardi que «dans les candidats que son mouvement politique allait soutenir, il y aura aussi des gens issus des Républicains».
«J'appelle les Républicains à cesser d'être la béquille politique d'Emmanuel Macron», a-t-il déclaré sur RTL, assurant «tendre la main» aux membres de LR tout en prévenant qu'«il n'y aura pas d'accord de partis politiques».