A la veille du premier tour des élections législatives anticipées, Solidaires RATP n'exclut pas des actions ou des grèves en cas de victoire du Rassemblement national le 7 juillet prochain.
Vers une fronde sociale ? Dans un communiqué publié ce vendredi, Solidaires RATP, syndicat minoritaire du groupe, s’est une nouvelle fois engagé contre le Rassemblement national (RN) et ses alliés, donnés favoris aux élections législatives anticipées avec 36% d'intentions de vote.
Aussi, selon les informations d’Europe 1, le syndicat, pourrait projeter des actions, des grèves et des manifestations si le parti politique porté par Jordan Bardella venait à obtenir une majorité absolue à l’Assemblée nationale.
Ce résultat serait quasiment synonyme d’accession à Matignon pour le président du RN qui ne compte visiblement pas sur le soutien des syndicats. En effet, ils ont été nombreux à appeler à des manifestations contre le parti politique au lendemain des élections européennes et de la dissolution souhaitée par Emmanuel Macron, qui aurait agi en «pyromane», selon Solidaires RATP.
«On ne s’interdit aucune action»
Cette forte mobilisation des syndicats fait craindre une possible fronde sociale. A Europe 1, François-Xavier Arnouls, co-secrétaire de Solidaires RATP a dit que «le RN est l’ennemi des travailleuses et des travailleurs».
Le représentant syndical a précisé son propos en expliquant ne s'interdire «aucune action dans la foulée des résultats du second tour, des manifestations, peut-être des grèves». Ces dernières interviendraient d’ailleurs à un moment critique, à l’approche des Jeux olympiques et en période de vacances scolaires.
Cette idée a été martelée par Aurélien Boudon, secrétaire national de Solidaires RATP. «Ce n’est pas du tout le parti de la fin du mois. Ce parti va mener une politique au service des patrons», peut-on entendre dans une vidéo incitant à faire barrage au RN.
Sans leur donner toute confiance le syndicat et la CGT appellent à voter pour le Nouveau Front Populaire dès ce dimanche contrairement à FO-Groupe RATP et l’UNSA Groupe RATP qui ont opté pour la neutralité politique.