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Emeutes en Nouvelle-Calédonie : Jean-Luc Mélenchon fustige le «néocolonialisme» et dresse un parallèle avec le Sénégal

Jean-Luc Mélenchon (droite), en compagnie du Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko (gauche), durant une conférence de presse à Dakar, au Sénégal. [© SEYLLOU / AFP]

Jean-Luc Mélenchon Mélenchon a vu mercredi dans les émeutes qui ont fait quatre morts en Nouvelle-Calédonie la manifestation d’un retour à un «néocolonialisme», sans issue selon lui.

Des propos qui vont être, à n'en pas douter, commentés. «Si j’évoque à cet instant cet épisode du néocolonialisme, c’est que la France, qui pensait s’en être d’abord tirée, y retourne à cet instant, et à l’heure à laquelle je vous parle nous avons à souffrir de trois morts parmi les jeunes Kanaks et d’un gendarme français, tués à Nouméa», a expliqué Jean-Luc Mélenchon, mercredi, lors d'une conférence de presse, à Dakar (Sénégal).


En visite jusqu’à samedi au Sénégal à l’invitation du parti panafricaniste et souverainiste Pastef vainqueur de la récente présidentielle, il a rappelé les évènements de Thiaroye (Sénégal) en décembre 1944, dans une déclaration après une visite de la maison de l’ancien président Léopold Sédar Senghor à Dakar. Un parallèle qui peut surprendre.

Le massacre de Thiaroye s'est déroulé le 1er décembre 1944, dans un camp militaire de la périphérie de Dakar, au Sénégal. Anciens prisonniers de la Seconde Guerre mondiale, des tirailleurs sénégalais avaient été tués par des troupes coloniales et des gendarmes français. Ils manifestaient pour le paiement de leurs indemnités et le versement du pécule qui leur était promis depuis des mois.

«Il n’y a pas d’autre issue que la décolonisation»

«Cent soixante-dix ans d’acharnement n’ont pas suffi à abattre la volonté kanake de redevenir souveraine de son destin et nul n’y parviendra jamais. Il n’y a pas d’(autre) issue à une situation coloniale que la décolonisation et tout le reste est une perte de temps», a rappelé Jean-Luc Mélenchon, en écho à la situation en Nouvelle-Calédonie.

Deux violentes nuits d’émeutes provoquées par un projet de réforme constitutionnelle rejeté par les indépendantistes ont fait quatre morts dont un gendarme en Nouvelle-Calédonie. Le président français Emmanuel Macron a décidé d’instaurer l’état d’urgence dans l’archipel. Jean-Luc Mélenchon a évoqué Thiaroye pour illustrer son propos selon lequel «la France est capable dans sa relation au Sénégal du meilleur et du pire».

Le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko «nous trouvera, nous Insoumis, de son côté chaque fois qu’il présentera des réclamations» au sujet des torts causés comme à Thiaroye par l’ancienne puissance coloniale française, a-t-il ajouté.

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