Emmanuel Macron a de nouveau assumé la possibilité d'envoyer des troupes occidentales au sol en Ukraine, estimant dans un entretien publié ce jeudi par The Economist qu'il faudrait «se poser la question» si Moscou «allait percer les lignes de front» et que Kiev le demandait.
Lors d’un entretien publié ce jeudi 2 mai par The Economist, le président de la République Emmanuel Macron a de nouveau évoqué la possibilité d’envoyer des troupes occidentales en Ukraine.
«Si les Russes devaient aller percer les lignes de front, s'il y avait une demande ukrainienne – ce qui n’est pas le cas aujourd'hui – on devrait légitimement se poser la question», a-t-il affirmé dans le journal britannique.
Selon lui, «l'écarter a priori, c'est ne pas tirer les enseignements des deux dernières années», et le président persiste et signe sur le fait que cette stratégie ne devrait pas «être exclue» à l’avenir.
«Comme je l'ai dit, je n'exclus rien, parce que nous avons face à nous quelqu'un qui n'exclut rien», a poursuivi le président français dans le quotidien, faisant allusion à Vladimir Poutine. «Nous avons sans doute été trop hésitants en formulant les limites de notre action à quelqu'un qui n'en a plus et qui est l'agresseur», a-t-il déploré.
Emmanuel Macron avait déjà suscité la controverse avec une déclaration similaire fin février, qu’il avait renouvelé mi-mars.
Il s’était expliqué en indiquant vouloir remettre de «l’ambiguïté stratégique» dans la réponse de l’Europe à l’invasion russe en Ukraine.
De nombreux pays européens ainsi que les États-Unis s’étaient nettement désolidarisés de ses propos, avant de faire un pas - pour certains - dans sa direction.