Le ministère de l’Intérieur a publié ce jeudi sa première étude dédiée aux refus d’obtempérer en France entre 2016 et 2023, devenus un enjeu majeur pour les forces de l’ordre. Voici les 10 départements les plus concernés.
Un fléau inquiétant. Les refus d'obtempérer routiers ont légèrement diminué entre 2016 et 2023, mais les faits les plus graves sont en hausse, selon le ministère de l'Intérieur, qui a publié ce jeudi sa première étude sur le sujet.
D’après le Service statistique ministériel de la sécurité intérieur (SSMSI), sur cette période, les services de police et de gendarmerie ont constaté en moyenne, 25.700 délits de refus d’obtempérer routiers par an. Un chiffre en baisse de 5%, selon l'étude.
Les dix départements les plus concernés sont la Martinique, avec 7,39 refus d'obtempérer pour 10.000 habitants, la Guadeloupe (7,16) et la Seine-Saint-Denis (6,35). Suivent le Vaucluse (6,05), la Guyane (5,91), les Pyrénées-Orientales (5,36), l'Eure (5,35), la Corse-du-Sud (4,97), les Bouches-du-Rhône (4,92) et l’Eure-et-Loir (4,84).
97% des refus d'obtempérer sont commis par des hommes
Les statistiques du ministère de l’Intérieur permettent de mettre en évidence un profil type des auteurs de refus d’obtempérer. Ainsi, sur le périmètre de la police nationale (soit la moitié des infractions enregistrées), 97% des faits sont commis par des hommes et 75% par des personnes âgées de moins de 30 ans.
Par ailleurs, près d'un refus d'obtempérer sur cinq concerne un délit «aggravé», c'est-à-dire qu'il expose «directement d'autres personnes à un risque de mort ou d'infirmité», a souligné le SSMSI. «La part de ces délits aggravés est passée de 16% en 2016», soit 3.800 faits, «à 21% en 2023», avec 4.900 situations recensées, peut-on lire.
Le nombre de refus d’obtempérer routiers varie de 2 infractions pour 10.000 habitants dans les communes hors unités urbaines à 5 dans les communes appartenant à une unité urbaine de 20.000 à 199.999 habitants. L’unité urbaine de Paris et les unités urbaines de 200.000 habitants et plus, enregistrent autant de refus d’obtempérer routiers relativement à leur population que les unités urbaines de seulement 5.000 à 10.000 habitants.