L'essayiste Malika Sorel-Sutter a annoncé ce dimanche rejoindre le Rassemblement national et figurer en deuxième position sur la liste de Jordan Bardella aux européennes, pour faire face au «chaos migratoire».
Nouvelle recrue pour le Rassemblement national. Après avoir soutenu Dominique de Villepin au milieu des années 2000, puis François Fillon dix ans plus tard, l’essayiste Malika Sorel-Sutter, a choisi de se rallier, cette fois-ci, au parti de Marine Le Pen, pour accompagner Jordan Bardella en figurant en deuxième position sur la liste du RN aux européennes. En faisant ce choix, l’écrivaine a souhaité «participer à la recomposition française».
«Spécialiste» des problématiques migratoires
Née en France de parents algériens, Malika Sorel-Sutter a fait ses études primaires et secondaires dans le système éducatif français et vécu une quinzaine d'années en Algérie. Elle est ingénieure de l'École polytechnique d'Alger et titulaire d'un MBA de l'Institut d'études politiques de Paris (IEP), plus communément appelé Sciences Po (1996).
Après avoir travaillé au recrutement de cadres pour le secteur des hautes technologies, elle a commencé à écrire sur des sujets de société. Ses travaux se sont rapidement intéressés aux problèmes de l'éducation et la formation des jeunes générations, à la politique familiale, avant de se spécialiser sur les problématiques migratoires ainsi que sur la politique étrangère de la France.
Le 4 septembre 2009, elle est nommée, par Nicolas Sarkozy, membre du Haut Conseil à l'intégration, créé par Michel Rocard en 1989, fonction qu'elle occupera jusqu'à la dissolution de ce conseil par François Hollande le 24 décembre 2012. Entre temps elle a écrit plusieurs essais sur l'immigration et ce qu'elle appelle la «décomposition de la France», en reprochant à «une partie» des immigrés de se «retourner contre la terre d'accueil».
«bâtir l’Europe des nations et des peuples»
«Marine Le Pen regarde un certain nombre de réalités en face», estimait-elle en 2017, tout en soutenant François Fillon. «J’ai travaillé avec Dominique de Villepin, Nicolas Sarkozy et François Fillon : désormais, j'estime que le Rassemblement national est le seul parti qui défende les intérêts supérieurs de la France et du peuple français», a-t-elle affirmé ce dimanche, mettant en avant sa «crainte d'une libanisation de la France», avec un «chaos migratoire, sécuritaire, scolaire».
Celle qui était toute proche de François Fillon lors de son meeting du Trocadéro estime ne pas avoir «trouvé, chez LR, de personnalité qui ait suffisamment de courage politique pour redresser la France et bâtir l’Europe des nations et des peuples qui s’impose». «La vie politique n'est pas dénuée d'opportunisme», a pour sa part réagi le patron du parti LR Eric Ciotti, sur CNEWS et Europe 1.