Cinq adolescentes mineures ont été placées sous contrôle judiciaire, a appris CNEWS ce mercredi. Auditionnées la veille au tribunal du Havre, elles sont accusées d'avoir frappé une jeune fille en janvier, puis d'avoir diffusé les images de l'agression sur les réseaux sociaux.
Cinq adolescentes ont été placées sous contrôle judiciare à l'issue de leurs auditions mardi 13 février, dans le cadre de l'enquête sur l'agression d'une lycéenne survenue le 9 janvier. L'adolescente avait été tabassée devant une station de tramway, par plusieurs mineures qui avaient filmé l'agression avant de la poster sur les réseaux sociaux, où elle était devenue tristement virale.
Toutes mineures, les autrices des faits avaient déjà frappé une autre adolescente de 14 ans, la veille de cette agression. Elles sont poursuivies pour violence en réunion, menace de mort ainsi que captation et diffusion d’images à caractère pornographique. «Les jeunes femmes reconnaissent leur participation aux faits reprochés mais minimisent leurs rôles respectifs», avait indiqué le procureur à l'AFP.
«Le tribunal a statué sur la culpabilité des cinq mineures pour les violences et les menaces de délit contre les personnes avec ordre de remplir une condition», a déclaré Bruno Dieudonné, procureur du Havre.
Concernant le chef de captation d'images pornographiques, une relaxe a été pronocée. En revanche, la requalification en infraction de «happy slapping» a été décidée pour quatre prévenues.
Les audiences de sanctions auront lieu les 3 et 17 septembre 2024, et l'audience statuant sur les intérêts civils se tiendra le 17 octobre 2024.
Durant leur contrôle judiciaire, les cinq mises en causes ont interdiction de rentrer en contact avec les co-autrices des faits ou avec leur victime. Elles sont soumises à un couvre-feu et le tribunal s'est prononcé en faveur de mesure éducatives judiciaires provisoires, impliquant un «module réparation» et un «module insertion», a précisé le procureur.