Ce mardi après-midi, lors de son discours de politique générale, le Premier ministre Gabriel Attal a déclenché une série de réactions parmi la classe politique.
La déclaration de politique générale, prononcée par Gabriel Attal devant l'Assemblée nationale ce mardi, a suscité de nombreuses réactions dans le paysage politique français.
«le discours le plus réactionnaire depuis un siècle», selon Jean-Luc Mélenchon
Sur twitter, Jean-Luc Mélenchon a pris la parole alors que le discours du Premier ministre n'était pas encore terminé. Il a décrit cette prise de parole comme étant «le discours le plus réactionnaire depuis un siècle». Selon lui, le Premier ministre vivrait au «paradis», bien loin des réalités du pays.
Attal est très mécontent car le peuple refuse d'admettre qu'il vit au paradis. Il punit durement les ingrats : suppression du SMIC, travail gratuit obligatoire pour le RSA etc... Le discours le plus réactionnaire depuis un siècle.
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) January 30, 2024
L'insoumis en chef a poursuivi dans un second message en critiquant le «libéralisme économique généralisé de force», mentionnant la perte de «25 milliards de moins dans le budget pour pays».
le socialiste arnaud delaporte fustige un «sarkozysme décomplexé»
Toujours à gauche, le porte-parole des députés PS, Arthur Delaporte, a dénoncé un «sarkozysme décomplexé» de la part du Premier ministre. Parmi les «horreurs annoncées» par Gabriel Attal, il a dénoncé la «généralisation de l'uniforme à l'école», les «taxes sur les rendez-vous médicaux non honorés», une «généralisation du RSA sous condition».
Voici la liste des horreurs annoncées par Gabriel Attal :
⚠️ Généralisation du RSA sous conditions privant ainsi de tout droit à un revenu d'existence
⚠️ Nouvelle menace de réduction de l'assurance chômage
⚠️Suppression de l’allocation spécifique de solidarité : une trappe à…— Arthur Delaporte (@ArthurDelaporte) January 30, 2024
«un discours de racollage» d'après Laurent Jacobelli
Laurent Jacobelli, député Rassemblement national de Moselle, a critiqué le «racollage» de Gabriel Attal. Selon lui, le discours a réuni «quelques mots pour les électeurs du RN, quelques mots pour les sarkozystes et pour les écolos». Il dénonce «un Premier ministre "attrape-tout" qui en profite pour faire de la publicité pour les listes aux européennes». En bref, «un discours très décevant».
@ljacobelli « Aujourd'hui, nous n'avions pas un Premier ministre à la tribune de l'Assemblée nationale mais un directeur de campagne pour les élections européennes qui a fait du racolage électoral. » #DirectAN #DPG pic.twitter.com/QNRSf9TJQx
— Groupe Rassemblement National (@groupeRN_off) January 30, 2024
Marine Le pen : «le pire de la droite, le pire de la gauche»
Marine Le Pen, présidente des députés Rassemblement national, a dénoncé «une avalanche de promesse pour gagner du temps». Prenant la parole à l'Assemblée nationale, elle a affirmé : «Je ne vois rien qui permet de relever les pilliers effondrés». Elle a dénoncé un discours contradictoire dans lequel se mêlent «le pire de la droite et le pire de la gauche».
Mathilde Panot : «un discours de propagande générale»
Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, a quant à elle dénoncé dans l'Hémicycle «un discours de propagande générale», fustigeant au passage l'«oligarchie de la haute bourgeoisie».
Elle conclut en affirmant que le Premier ministre oublit de servir le peuple «mais se sert lui-même en oubiant la République et ces principes».