Le Premier ministre Gabriel Attal, en déplacement en Occitanie, doit annoncer «des propositions concrètes» pour les agriculteurs ce vendredi 26 janvier, alors que ces derniers mènent des actions de protestation depuis plusieurs jours.
Des déclarations pour tenter d’apaiser des tensions. En déplacement en Occitanie ce vendredi après-midi, Gabriel Attal doit annoncer des «propositions concrètes de mesures de simplification» pour les agriculteurs, qui dénoncent depuis plusieurs semaines leur condition de travail et la concurrence parfois déloyale imposée par des normes européennes.
En amont de cette prise de parole, le Premier ministre a participé ce jeudi matin à une réunion de travail à Matignon, en compagnie de Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, Marc Fesneau, de l’Agriculture et Christophe Béchu, de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires.
Une mobilisation qui monte en puissance
Les rassemblements d’agriculteurs se sont multipliés depuis plusieurs jours, s’étendant sur le territoire. Ce jeudi, 77 points de blocage ont été recensés en France. Pour tenter de juguler cette crise, Gabriel Attal a reçu toutes les organisations représentatives du secteur agricole.
Le syndicat majoritaire du secteur, la FNSEA, allié aux Jeunes agriculteurs, a présenté mercredi une longue liste de revendications, réclamant notamment des aides «immédiates» pour les secteurs les plus en crise, ainsi qu’un allègement des contraintes environnementales.
Le syndicat a exhorté le gouvernement de prendre en compte «l’intégralité» de ses doléances, les chiffrant «à plusieurs centaines de millions d’euros».
L'ensemble du pays bientôt paralysé ?
Si Gabriel Attal cherche des solutions pour satisfaire les agriculteurs, le risque que la grogne s’étende est plausible. En effet, les sections d’Ile-de-France de la FNSEA et des Jeunes agriculteurs ont appelé leurs adhérents à se rassembler ce vendredi «sur les grands axes autour de la capitale».
Les organisations nationales ne se sont pour l’instant pas jointes à cet appel. «La balle est dans le camp du gouvernement», à qui il revient «de faire qu'on évite une paralysie du pays», a estimé Arnaud Gaillot, le président des Jeunes agriculteurs.