Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a détaillé le dispositif sécuritaire encadrant les relais de la flamme olympique et paralympique ce lundi 22 janvier, mettant l'accent sur un risque terroriste omniprésent.
Une chaîne huilée du renseignement jusqu'au terrain. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a énoncé ce lundi un dispositif de sécurité «inédit» lors des relais de la flamme olympique (du 8 mai au 26 juillet) et paralympique (du 25 au 28 août) des JO de Paris 2024.
La flamme olympique, allumée à Olympie en Grèce le 16 avril 2024 comme le veut la tradition, gagnera le sol français le 8 mai 2024 à Marseille. Une grande parade sera organisée en mer, aux abords du Vieux-Port, avec près de 150.000 personnes attendues, selon l'Intérieur.
Pour assurer la sécurité de l'événement, 5.000 policiers et gendarmes seront mobilisés le 8 mai prochain, épaulés notamment par plusieurs dispositifs de lutte anti-drone, a précisé Gérald Darmanin cet après-midi. Le relais de la flamme s'élancera de la cité phocéenne le lendemain, jeudi 9 mai 2024, avec des effectifs de police en tenue et en civil sur le parcours, et d'autres effectifs sur un itinéraire adjacent à la flamme qui rejoindra Paris le 14 juillet, jour de la fête nationale.
Le GIGN présent dans une «bulle de sécurité»
Tout au long du parcours de la flamme olympique sur le territoire français, 100 policiers et gendarmes observeront un périmètre de sécurité assidu, utile pour éviter un blocage du convoi.
Au plus près du porteur de la flamme, 18 d'entre eux, «en civil», assureront un cercle sécuritaire restreint qualifié par le ministre de l'Intérieur et des Outre-mer de «bulle de sécurité».
Des effectifs du GIGN se trouveront «tout le temps à proximité», du premier cercle a-t-il précisé. L'autre relais, celui de la flamme paralympique se déroulera sur quatre jours, du 25 au 28 août, à travers 50 villes dont Calais (Pas-de-Calais), Montpellier (Hérault) et Rouen (Seine-Maritime).
18.000 effectifs mobilisés à Paris
Sur les trois jours de présence de la flamme olympique à Paris, le 14 et 15 juillet lors du relais et le 26 juillet pour la cérémonie d'ouverture, 18.000 effectifs de sécurité dont 1.600 policiers et gendarmes dédiés au relais seront à pied d'œuvre. Le 14 juillet, la flamme transitera notamment par Bastille, Hôtel de Ville, République et devant l'Assemblée nationale.
«L'état de la menace terroriste mais aussi le niveau de contestation dans le pays est extrêmement important», a concédé Gérald Darmanin, qui a poursuivi son propos en ajoutant que «le relais de la flamme et les événements organisés autour peuvent être l'objet d'actes malveillants».
La couverture médiatique du relais de la flamme olympique mais plus globalement des JOP de Paris 2024 «constituerait une vitrine de portée mondiale pour des associations, des collectifs, des groupuscules, des individus, désireux de renforcer la visibilité de leurs actions quelles qu'elles soient», a mis en garde Gérald Darmanin, qui a toutefois salué une avancée précise des services de renseignement.
Des «criblages de sécurité ont été réalisés notamment pour les 11.000 relayeurs de la flamme olympique et ont permis d'écarter certains profils à risques dont des personnes suivies par les services», a précisé l'Intérieur. Plus globalement, en plus du risque terroriste qui reste en évolution permanente en France, la principale menace de perturbation des festivités se concentre autour des collectifs «environnementalistes d'ultra-gauche», a indiqué Gérald Darmanin, citant «Les Soulèvements de la Terre», «Saccage 2024» et «Dernière Rénovation», lors de la conférence de presse.