Les douze personnes suspectées d’avoir envisagé de commettre des violences le soir du réveillon du Nouvel An près du CRA de Paris-Vincennes, seront jugées le 14 février prochain.
Des comportements qui ne sont pas sans conséquences. Le 14 février prochain, les dix femmes et deux hommes suspectés d'avoir voulu commettre des violences autour du Centre de Rétention Administrative (CRA) de Paris-Vincennes au Nouvel An, devront répondre de leurs actes devant la justice. Leurs avocates ont confirmé la nouvelle ce mercredi 3 janvier.
Le CRA est un lieu fermé et gardé par la police, qui accueille des étrangers faisant l’objet d’une décision d’éloignement, dans l’attente de leur renvoi.
Les suspects comparaîtront pour «participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences contre les personnes ou de destruction ou dégradation de biens». Cela représente une infraction passible d’un an d’emprisonnement et de 15.000 euros d’amende.
Rappel des faits
Selon le parquet, les suspects, nés entre 1989 et 2001, ont été interpellés alors qu’ils s’approchaient d’un pas déterminé, le visage caché, vers le CRA. Si les premiers rapports avaient supposé qu’il s’agissait d’un projet d’évasion, l’enquête a démontré que cette intention n’était «pas établie du tout».
Ils ont tout d’abord refusé d’exprimer leurs véritables intentions et n’ont pas changé leur position depuis. «Ce dossier est une montagne qui accouchera d’une souris», a déclaré devant le tribunal, Me Nina Galmot.
Des mortiers et feux d’artifices ont cependant été saisis dans une camionnette qui était stationnée près du centre au moment de leur arrestation. Le magistrat a expliqué que leur interpellation a fait suite à un contrôle de police qui se serait «mal passé». En effet, les suspects auraient refusé de livrer leur identité, mais aucune violence n’aurait été commise.
Pour rappel, le 26 décembre dernier, le préfet de police, Laurent Nuñez, avait annoncé un renforcement du dispositif de sécurité du centre, après l’évasion de onze personnes le jour de Noël. Elle faisait suite à une première tentative le 23 décembre, ainsi qu’un incendie.
Dans l’attente de leur procès
Pour l’heure, les douze personnes ont été placées sous contrôle judiciaire et ont l’interdiction de s’approcher du CRA, ont précisé leurs avocates, Nina Galmot et Marie Geoffroy. Dix d’entre eux ont été présentés à un magistrat et deux autres femmes ont comparu ce mercredi après-midi devant le tribunal correctionnel en comparution immédiate. Un délai de préparation de défense leur a toutefois été accordé, elles seront donc également jugées le 14 février.
Du côté de leurs profils, Europe 1 a déclaré que les douze personnes interpellées étaient des militants de «la gauche radicale». Selon la radio, l’un d’entre eux, «d’origine italienne» et meneur de cette idée, «est fiché S».