Emmanuel Macron a écrit aux différents chefs des partis politiques pour les convier à une nouvelle réunion à Saint-Denis, le 17 novembre. Le président souhaite leur proposer d'élargir le champ du référendum aux «questions de société», selon son invitation consultée dimanche par l'AFP.
Le rendez-vous est fixé au 17 novembre. Emmanuel Macron a convié les chefs de partis représentés à l'Assemblée à une réunion à Saint-Denis, dans une missive écrite vendredi et reçue ce dimanche soir. Le président de la République y évoque plusieurs sujets concernant cette nouvelle rencontre, après celle qui avait duré 12 heures, le 30 août.
«Nos réflexions sur les pistes d'évolution du référendum devront également être poursuivies», écrit dans un premier temps le chef de l'Etat avant de préciser: «Il s'agirait à la fois de saisir des projets de loi relevant de questions dites sociétales comme la fin de vie parfois évoquée, mais également de réformes plus larges touchant plusieurs aspects intriqués entre eux, comme c'est le cas des questions migratoires qui relèvent de sujets régaliens, économiques, sociaux ou même diplomatiques».
Cela impliquerait de modifier la Constitution à son article 11 qui évoluerait en profondeur.
Emmanuel Macron suggère d'abaisser à un million d'électeurs le seuil du réferendum d'initiative partagée
Emmanuel Macron a également proposé d'abaisser à un million d'électeurs, contre près de 5 millions actuellement, le seuil pour permettre l'organisation d'un référendum d'initiative partagée (RIP).
Il suggère d'abaisser également le nombre de parlementaires requis (93 contre 185) et de «donner aussi aux citoyens la possibilité de prendre l'initiative" de ce RIP, «alors qu'aujourd'hui seuls les parlementaires peuvent lancer la procédure». Introduit dans une réforme constitutionnelle en 2008, aucun RIP n'a pour l'heure abouti.
«Le contexte me semble imposer un point sur la situation internationale», écrit-il par ailleurs, en allusion au conflit entre Israël et le Hamas après les attaques sanglanes du 7 octobre. Les différents chefs de parti avaient déjà évoqué avec le président la situation au Proche-Orient le 12 octobre.
Dans le sillage de la dernière rencontre, «j'ai souhaité confier une mission relative à la décentralisation à l'ancien ministre et député Eric Woerth afin de formuler des pistes de réformes qui pourraient répondre aux objectifs partagés ensemble (simplifier, clarifier, rendre plus efficace et restaurer la confiance de nos concitoyens», annonce également le président.