En cas de nouvelle taxe de l’Etat, le PDG de TotalEnergies Patrick Pouyanné, a menacé ce vendredi 6 octobre d’arrêter le plafonnement du litre de carburant à 1,99 euro.
Réelle menace ou simple bluff ? TotalEnergies pourrait arrêter le plafonnement du litre de carburant à 1,99 euro en cas de nouvelle taxe de l'Etat, a menacé ce vendredi son PDG Patrick Pouyanné.
Le PDG du groupe pétrolier aurait déclaré à des journalistes lors d’un déplacement à Lyon «si l’Etat veut aussi mettre des taxes sur le raffinage, je ne sais pas si on prolongera».
Une mesure maintenue «le temps qu’on peut»
Patrick Pouyanné a également ajouté que le «débat actuel me paraît un peu étrange. Je pense que c'est une mesure efficace et donc on va la maintenir le temps qu'on peut. Si l'Etat nous ajoute des taxes, on reconsidérera la mesure. Je suis convaincu que la bonne méthode c'est que Total fasse profiter directement le consommateur des efforts que nous faisons plutôt que de passer par des taxes», a-t-il spécifié.
«Moi je vends avec un prix bloqué à 1,99 euro. Je peux vous dire que sur un certain nombre de ventes je ne gagne pas d’argent», a-t-il poursuivi. Interrogé sur une éventuelle baisse des taxes ou de la TVA sur l'essence, Patrick Pouyanné a répondu : «je ne sais pas si c'est la solution mais je prône, je suis convaincu, que l'option d'une TIPP flottante où l'on bloque les taxes en fonction du prix est la bonne... parce qu'à 2 euros, les Français commencent à gueuler très fort».
Pour rappel, le groupe pétrolier TotalEnergies, qui gère le tiers des stations-service en France, avait annoncé le 12 septembre qu'il prolongerait l'an prochain le plafonnement à 1,99 euro par litre du prix de l'essence et du gazole dans ses 3.400 stations, «tant que les prix resteront élevés».
Un amendement au projet de loi de finances pour 2023, déposé par plusieurs députés de la majorité dont le rapporteur général au Budget Jean-René Cazeneuve, proposait de reconduire pour un an la contribution de solidarité sur les profits des groupes pétroliers. Ils motivaient leur amendement par le «caractère prolongé de l’inflation des prix de l’énergie».