La carte Avantage de la SNCF qui permet d'accéder à des tarifs garantis contre un abonnement annuel, est devenue moins généreuse, ce mardi 29 août, a annoncé l'entreprise publique, justifiant la mesure par la hausse de ses coûts.
Des plafonds augmentés. En vigueur depuis deux ans et détenue par 4,5 millions de personnes, la carte Avantage permet, pour 49 euros par an, de bénéficier de tarifs réduits de 30% et plafonnés pour les 28-59 ans, à condition d'effectuer une partie de leur voyage pendant un week-end. La carte Avantage est devenue moins généreuse, ce mardi 29 août, en raison d’une hausse des coûts pour l’entreprise.
Ces plafonds étaient de 39 euros pour les trajets de moins de 1h30 (environ 25% des voyages), 59 euros pour les trajets entre 1h30 et 3h (50%) et 79 euros pour les trajets plus longs (25%). Après le 29 août, ils vont être augmentés de 10 euros, passant donc respectivement à 49, 69 et 89 euros maximum. Le prix d'achat de la carte reste inchangé, a souligné la SNCF.
D'ailleurs, pour que la hausse passe mieux auprès des consommateurs, la SNCF a décidé de proposer, du 29 août au 5 septembre, une réduction de 50% pour l'acquisition ou le renouvellement de la carte Avantage.
Hausse des coûts et inflation
Le dispositif était sorti indemne de la dernière hausse de tarifs de la SNCF entrée en vigueur le 10 janvier dernier, qui avait vu les billets des grandes lignes augmenter de 5%. L'entreprise ferroviaire avait présenté ce dispositif comme un «bouclier tarifaire» sur fond de forte hausse de ses coûts (+13% pour le TGV en 2023) induits par l'inflation et le bond des prix de l'électricité.
Quant au relèvement des plafonds de la carte Avantage, il «s'inscrit bien dans la limitation de la hausse tarifaire à 5% en moyenne en 2023, qui n'est donc pas remise en cause», a insisté la SNCF dimanche. Elle a aussi fait valoir que «cela ne modifie rien pour tous nos clients qui ne possèdent pas cette carte, ni même pour la plupart des bénéficiaires de la carte Avantage car ceux-ci paient dans la majorité des cas moins que le prix plafond».
Cette annonce intervient moins de dix jours après que le ministre délégué aux Transports Clément Beaune a annoncé que la SNCF allait proposer pour cet été des billets à 19 euros pour des trajets en Intercités, soit ses grandes lignes hors TGV, un dispositif financé par l'État qui subventionne les Intercités au contraire des TGV.