La ville de Montargis (Loiret) n’a pas été épargnée par les émeutes qui ont secoué la France après la mort de Nahel. Un mois et demi plus tard, les stigmates sont toujours présents et pour cause, les commerçants n'ont pas encore été dédommagés.
Un mois et demi après les violentes émeutes qui ont éclaté dans de nombreuses villes de la banlieue parisienne, la vie n’a pas totalement repris son cours à Montargis (Loiret). Les dégradations sont encore visibles dans les commerces et les rues de la ville. Les dédommagements prévus n’ont pas encore vu le jour.
«Ça reste triste parce que Montargis est un petit centre-ville, ça pollue rapidement la ville», a regretté une passante. «On est encore dans la blessure et ce n’est pas prêt de cicatriser», a lancé une autre habitante de la ville.
Les commerçants trouvent des solutions
Un salon de coiffure a été complètement éventré par une voiture bélier lors des émeutes. La propriétaire continue malgré tout d’accueillir ses clients derrière les palissades en bois installées en attendant les réparations. «J’utilise mon téléphone portable et le téléphone fixe, en prime, ils doivent toquer sur les planches (en bois), c’est comme une maison close quelque part avec des affiches qui sont dessus», a-t-ell plaisanté.
Les travaux peinent à démarrer dans la ville de Montargis. Après le vote en urgence du projet de loi «Reconstruction» à l’Assemblée nationale, les commerçants restent dans l’attente. «Nous n’avons pas encore eu les effets bénéfiques des aides du gouvernement», a confié le Maire adjoint (SE) à l’urbanisme de Montargis, Philippe Vareylles. Selon la ville, les dégâts se comptent en millions d’euros.