Vincent Hergott, responsable de RAID Alliance, est revenu sur la mise examen de trois policiers du RAID dans le cadre d’une enquête sur la mort d'un homme de 27 ans en marge des émeutes du mois de juillet. «Quelle était la légitimité d’employer une unité antiterroriste dans un tel cadre ?» s’est interrogé le responsable syndical.
«Il y aura un avant et un après», a déclaré Vincent Hergott sur CNEWS ce vendredi 11 août. Interrogé sur la mise en examen de trois policiers du RAID dans le cadre d’une enquête sur la mort d'un homme de 27 ans durant les émeutes, le responsable syndical a tenu à défendre les agents.
«Les opérateurs du RAID sont des professionnels. Ils ont une maîtrise absolue et parfaite de leur métier» a d’abord soutenu Vincent Hergott.
Il a ensuite évoqué les conditions de mobilisation d’une telle unité. En effet, le déploiement de certaines unités d’élite à l’instar du RAID à travers le pays au début du mois de juillet avait vivement été questionné parmi certains opposants politiques.
«Ce sont des gens qui sont engagés dans un contexte dans le cadre duquel ils n’ont pas à réfléchir de la légitimité de leur emploi» a souligné le responsable syndical, avant de lui aussi questionner la légitimité de la mobilisation du RAID.
«La première question qu’on est en droit de se poser […] c’est quelle est la légitimité d’employer une unité antiterroriste avec les méthodes du RAID dans un cadre où il n’y avait même pas de couvre-feu, puisque nous étions dans un cadre de violences urbaines et non insurrectionnel» a assuré Vincent Hergott.