Confirmée au poste de Première ministre par Emmanuel Macron, Elisabeth Borne joue la carte de l’unité. Après avoir rendu visite à Edouard Philippe mardi, elle se rend à Pau ce dimanche 30 juillet pour y rencontrer un autre cador de la majorité, François Bayrou.
Un objectif : ressouder la majorité pour affronter l’opposition politique dès la rentrée. Après avoir rendu visite à Edouard Philippe au Havre (Seine-Maritime) ce mardi, Elisabeth Borne se rend à Pau (Pyrénées-Atlantiques) ce dimanche pour y rencontrer un autre cador de la majorité présidentielle, François Bayrou.
A cette occasion, elle va aussi observer au plus près la dernière étape du Tour de France féminin, à savoir un contre-la-montre dans les rues paloises. Une manière habile de profiter d'une visite sur le terrain auprès du patron du MoDem pour encourager l’égalité hommes-femmes en assistant au dénouement de la deuxième édition de cette course.
Elisabeth Borne mise sur «l'unité de la majorité»
Ce lundi, Elisabeth Borne doit conclure cette session de déplacements avec une rencontre organisée avec Stéphane Séjourné, le secrétaire-général de Renaissance.
Le feuille de route est claire pour Elisabeth Borne : elle entend rassembler sa majorité la plus proche avant les grandes échéances prévues à la rentrée. D’après Matignon, la Première ministre entend «aborder de manière unie la rentrée» avant d’affronter l’opposition au Parlement sur des dossiers clivants comme la loi sur l’immigration ou les différents textes budgétaires.
«La rentrée ne sera sans doute pas de tout repos», a expliqué la Première ministre il y a quelques semaines, assurant que seule «l'unité de la majorité» permet de faire face «aux outrances, à l'obstruction de La France insoumise» et aux «faux-semblants du Rassemblement national».
Outre ses soutiens directs, Elisabeth Borne envisage de trouver des alliés de circonstance sur différents textes soumis à une forte opposition politique. En ce sens, elle a échangé jeudi dernier avec le président du groupe LR Eric Ciotti, selon les confidences faites par ce dernier. Preuve que la majorité présidentielle fragilisée par les derniers combats politiques aura besoin de soutiens venus de tout horizon pour voter les réformes en cette fin d’année.