Le syndicat Unité-SGP Police a appelé dimanche 23 juillet l’ensemble des policiers à assurer un «service minimum», afin de protester contre la mise en examen de quatre agents marseillais, dont un placé en détention provisoire.
L’ensemble des policiers de France sont appelés au «service minimum» par un communiqué posté sur Twitter par le syndicat Unité-SGP Police vendredi 21 juillet. Et pour cause, quatre fonctionnaires marseillais de la brigade anticriminalité (BAC) ont été mis en examen pour «violences en réunion», et l’un d’entre eux a été incarcéré.
Affaire de Marseille : 562 sur tout le territoire national ! pic.twitter.com/kiOTziAXRM
— UNITÉ SGP POLICE (@UNITESGPPOLICE) July 21, 2023
Le chef d’accusation concerne des faits qui se sont déroulés fin juin, en marge des violentes manifestations qui ont suivi la mort de Nahel Merzouk, l’adolescent de 17 ans tué par un policier à Nanterre (Hauts-de-Seine).
De leur côté, les quatre agents sont soupçonnés d’avoir roué de coups un jeune homme de 21 ans.
Le communiqué posté par le syndicat de police déplore une mise en examen de leurs confrères, exécutée «pour des faits en lien direct avec le service et leurs missions», là où «un simple contrôle judiciaire n’aurait absolument pas compromis la sérénité de l’enquête», a estimé le collectif.
Dans le document publié sur Twitter, Unité-SGP Police a renouvelé son souhait de voir naître un «statut spécifique du policier mis en cause ou en examen».
Le syndicat déplore d’être constamment renvoyés à leur «responsabilité individuelle» sans aucune remise en cause de leur administration, lorsqu’ils doivent comparaître devant la justice.