«Il y a des problèmes de racisme dans la police», a assuré ce jeudi 20 juillet sur CNEWS Manuel Bompard, député LFI des Bouches-du-Rhône et coordinateur du parti.
Accusée de ne pas avoir appelé au calme et soutenu les forces de l'ordre blessées lors des émeutes qui ont suivi la mort de Nahel, la France insoumise (LFI) s'est défendue par l'intermédiaire de Manuel Bompard, invité sur CNEWS ce jeudi 20 juillet.
«Nous avons demandé la justice pour permettre un retour au calme durable», a expliqué le député des Bouches-du-Rhône et coordinateur du parti, qui s'est demandé «pourquoi le président de la République et le ministre de l’Intérieur sont incapables de regarder en face les difficultés posées par des rapports dégradés entre la police et une partie de la population ?».
Interrogé sur le soutien majoritaire des Français envers la police, Manuel Bompard a indiqué que «ce taux d’approbation a baissé de 20% en 25 ans». «Je ne suis pas contre la police. La question c’est de se demander si une démocratie peut bien fonctionner quand 3 ou 4 personnes sur 10 qui n’ont pas confiance en la police de son pays ?», a-t-il poursuivi.
«Je ne suis pas contre la police»
«Pour améliorer ces relations, il faut regarder en face les problèmes de précarité, de suicide, de conditions de travail, de formation, et de racisme dans la police», a convenu l'élu LFI, précisant que l'ONU avait également pointé un problème de racisme dans la police française.
Après avoir rappelé que le nombre de personnes tuées après des refus d’obtempérer avait été multiplié par 5 depuis un changement de loi en 2017, Emmanuel Bompard a appelé au dialogue.
«Quand on est attaché à la République et à la démocratie, on a besoin d’avoir des rapports entre la population et la police, sains et apaisés», a-t-il conclu. «Ce n’est pas le cas aujourd’hui».