Nathalie Oziol, Sylvain Carrière et William Martinet, députés LFI, ont saisi le procureur de la République de Montpellier à la suite des propos tenus par Hugues Moutouh, préfet de l’Hérault. «Deux claques et au lit», avait dit le préfet en parlant des émeutiers.
Des propos qui ne sont pas passés inaperçus. «Deux claques, et au lit !», avait lancé Hugues Moutouh, préfet de l’Hérault, suggérant sa méthode aux parents afin de rappeler les émeutiers mineurs à l’ordre.
«Si demain, vous attrapez votre gamin qui descend dans la rue pour brûler des véhicules de police ou caillasser des pompiers, la méthode, c'est quoi ? C’est deux claques et au lit !», avait-il lancé sur France Bleu ce lundi.
Des propos qui vont trop loin pour Nathalie Oziol et Sylvain Carrière, députés LFI de l’Hérault, et leur collègue des Yvelines, William Martinet.
«Un appel à faire usage de violences physiques»
Les trois députés ont saisi le procureur de la République de l’Hérault sur la base de l’article 40 du Code de procédure pénale, qui stipule que «tout fonctionnaire qui, dans l’exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d’un crime ou d’un délit est tenu d’en donner avis sans délai au procureur de la République».
Dans leur lettre au procureur, les députés ont souligné que la déclaration du préfet «est un appel manifeste à contrevenir à la loi du fait qu’elle incite les parents à faire usage de violences physiques à l’égard de leur enfant».
En conclusion, les auteurs de la lettre ont rappelé que «la lutte contre les violences faites aux enfants a été érigée en priorité par la Première ministre lors du comité interministériel le 20 novembre 2022» et ont demandé au procureur de les avertir «des suites judiciaires» de la saisine.