France Assureurs a appelé ce mardi 4 juillet ses membres à se mobiliser pour faciliter l'accompagnement des assurés face aux violences urbaines.
Les assurances se mobilisent après les violentes émeutes qui ont éclaté dans les villes françaises après la mort de Nahel, le 27 juin dernier.
Alors que le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, a estimé à un milliard d'euros le coût des dégâts pour les entreprises, France Assureurs a appelé ses membres à faire preuve de souplesse, ce mardi 4 juillet, dans un communiqué.
.@FranceAssureurs et ses membres expriment leur soutien à toutes les victimes des violences urbaines.
Les #assureurs sont tous mobilisés pour accompagner leurs assurés dont les biens personnels et professionnels ont subi des dommages.
https://t.co/iXmRJQnnmp— France Assureurs (@FranceAssureurs) July 4, 2023
Pour répondre à un souhait de Bruno Le Maire - qui a rencontré des commerçants dans l'Essonne ce mardi -, les assurances sont invitées à «prendre en considération au cas par cas les situations des petits commerçants indépendants les plus durement touchés par ces violences urbaines qui seraient en difficulté au plan économique et réduire l’effet de leurs franchises contractuelles».
La fédération invite également ses membres à prolonger le délai de déclaration de sinistre à 30 jours, contre 5 jours habituellement, à «accélérer le processus d'indemnisation en totale coordination avec les sociétés d’expertise afin d’organiser les visites d’expertise le plus rapidement possible et de prioriser les cas les plus sensibles».
Enfin, il est demandé de «faciliter le versement d'acomptes pour faire face aux situations les plus difficiles».
Un coût déjà supérieur à celui des émeutes de 2005
«Tout laisse à penser que les violences urbaines de ces derniers jours représentent déjà un montant de sinistres au moins équivalent à celui des quatre semaines d’émeutes de 2005», a déclaré Florence Lustman, présidente de France Assureurs.
Cette dernière a révélé sur France Info qu'«à date», 5.800 sinistres ont été déclarés aux assureurs, pour un coût d'«au moins 280 millions d'euros», contre 204 millions en 2005.
Cette année-là, les émeutes avaient occasionné 8.200 voitures incendiées et 1.800 bâtiments sinistrés.