Les obsèques de Nahel, 17 ans, tué mardi 27 juin par le tir d'un policier, se sont déroulées ce samedi, à partir de 11h. La cérémonie funèbre a eu lieu à la mosquée Ibn Badis de Nanterre, avant l'inhumation au cimetière du Mont Valérien.
Quatre jours après son décès, après le tir mardi dernier d'un policier lors d'un contrôle à Nanterre, le jeune Nahel, âgé de 17 ans, a reçu un vibrant hommage de ses proches et soutiens. De nombreuses personnes se sont en effet déplacées, pour une cérémonie que la famille, par le biais de ses avocats, souhaitait la plus intime possible, loin de toute «ingérence médiatique». Les obsèques se sont déroulées dans une «ambiance très familiale, très calme, dans le recueillement et sans débordements», selon un témoin sur place cité par l'AFP.
«Paix à son âme, que justice soit faite. Je suis venue soutenir la maman, elle n'avait que lui, la pauvre», a déclaré à l'AFP une Nantérienne, en sortant du funérarium, que le corbillard a quitté aux alentours de midi. Une cérémonie funèbre s'est ensuite tenue à la mosquée Ibn Badis de Nanterre, suivie de l'inhumation au cimetière du Mont-Valérien.
Une vidéo amateur a contredit le récit initial livré par les policiers
Le drame qui a conduit à la mort du jeune homme s'est produit à proximité de la station de RER Nanterre-Préfecture, lors d'un contrôle de police sur la voiture de location conduite par Nahel, qui avait eu des démêlés avec la justice pour des refus d'obtempérer. Saisi par une vidéo amateur, le tir à bout portant d'un motard de la police est venu contredire le récit initial d'une légitime défense livré par les policiers, embrasant de nombreuses villes et quartiers populaires du pays quatre nuits d'affilée.
Le policier de 38 ans, auteur du coup de feu mortel, a été mis en examen pour homicide volontaire et placé en détention provisoire jeudi.