Les obsèques de Nahel, le jeune homme de 17 ans tué à Nanterre mardi 27 juin par un tir de policier lors d'un contrôle routier, se tiennent aujourd'hui au funérarium de Nanterre, dans un souci de «discrétion» de la part de la famille de la victime, selon leurs avocats.
Un dernier hommage rendu. Les obsèques de Nahel, tué à 17 ans mardi 27 juin à Nanterre (Hauts-de-Seine), suite à un tir de policier lors d'un contrôle routier après un refus d'obtempérer, se déroulent actuellement au funérarium de Nanterre.
Cependant, dans un communiqué, les avocats de la famille ont tenu à demander aux journalistes de ne pas venir sur place, afin d'éviter toute «ingérence médiatique».
«La famille de Nahel demande à tous les journalistes de ne pas se rendre sur les lieux des différentes étapes de cette journée et de respecter son choix de discrétion», précise le communiqué. C'est donc dans l'intimité familiale que se tiennent ces funérailles.
Éviter l'instrumentalisation de la mort de Nahel
«Il faut continuer d’entourer cette famille, cette maman, qui va enterrer son enfant demain et, en même temps, dire la tristesse, la désolation ressenties par les habitants devant les violences et les dégradations et, évidemment, l’urgence qu’il y a à trouver les mots pour sortir de la violence», a déclaré Patrick Jarry, le maire de Nanterre ce vendredi, depuis Matignon.
Il avait assisté un peu plus tôt au conseil interministériel des villes, présidé ce matin par la Première ministre Elisabeth Borne, au lendemain d'une énième soirée marquée par des scènes d'affrontements entre individus et forces de l'ordre, de pillages et de dégradations.
«Il y a une instrumentalisation inacceptable de la mort d'un adolescent, que nous déplorons tous alors que la période devrait être au recueillement et au respect», a déclaré de son côté le chef de l’État Emmanuel Macron ce vendredi, à la veille des obsèques de Nahel.