Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, est revenu, ce vendredi 5 mai dans la Matinale de CNEWS, sur la réintégration des soignants non-vaccinés. Il estime que «la seule victoire de l'union entre la NUPES et le RN aura été de permettre à des gens, qui doutent de la science, de remettre la blouse blanche».
Alors que les députés ont adopté en première lecture une proposition de loi pour abroger, et pas seulement suspendre, l'obligation vaccinale anti-Covid des soignants, la réintégration du personnel hospitalier non vacciné constitue un premier échec pour le gouvernement dont le porte-parole, Olivier Véran, a dénoncé, dans la Matinale de CNEWS de ce vendredi 5 mai, une victoire des oppositions permettant «à des gens qui doutent de la science, de remettre la blouse blanche».
«C’est la première victoire que la Nupes et le RN ont remportée depuis trois ans de Covid-19. Historiquement, la seule victoire à mettre à leur crédit aura été de permettre à des gens qui doutent de la science, de remettre la blouse blanche pour peut-être soigner nos parents demain dans les hôpitaux», a affirmé Olivier Véran.
«La décision a été prise de les réintégrer, que ce soit par décret ou par la loi. De toute façon, cette dernière n’ira pas au bout puisque les soignants auront été réintégrés avant que la loi n'ait terminé son parcours», a-t-il ajouté.
Le porte-parole du gouvernement a estimé qu’«en trois ans de Covid, il y aura eu un consensus une fois entre l’extrême droite et l’extrême gauche. Et cela aura été pour cette cause-là, qui n’est pas la mienne».
«Le grand défi de demain, ce n’est pas de réintégrer les soignants non-vaccinés contre le Covid mais de faire en sorte que les soignants soient vaccinés contre la grippe par exemple. La grippe hospitalière tue elle aussi», a dit l’ancien médecin.
«On a fait l’obligation quand il le fallait. Aujourd’hui, on est dans des moments où l’épidémie n’aurait pas justifié nécessairement que l’on oblige les soignants à se vacciner. Quand on l’a fait c’était nécessaire. Il faut que le personnel hospitalier se protège lui-même pour protéger les autres», a-t-il conclu.