Invité de la Matinale de CNEWS de ce vendredi 5 mai, le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a expliqué que la France n’envisage pas d’appliquer une politique migratoire aussi stricte que celle du Danemark.
Depuis plus de deux décennies, le Danemark mène l’une des politiques migratoires les plus strictes d’Europe avec l’objectif de préserver à tout prix sa culture et son État, tous deux menacés par l’immigration de pays non-occidentaux. Une politique migratoire qui n’est pour l’heure «pas envisageable de l’appliquer en France», selon le porte-parole du gouvernement Olivier Véran.
«Je ne suis pas pour le grand remplacement de l’extrême droite, ni pour le grand renoncement de l’extrême gauche (…) Le Danemark a une histoire et une situation géographique qui sont totalement différentes des nôtres et il n’est pas envisagé d’appliquer en France les mesures qu’ils ont appliquées», a affirmé Olivier Véran dans la Matinale de CNEWS de ce vendredi 5 mai.
«Le centre-gauche danois a opéré une mutation politique, il y a de cela sept ans, lorsqu’ils ont constaté que l’extrême droite était montée à 22% et que l’immigration et l’intégration étaient des sujets de préoccupation pour les Danois. Ils ont décidé de répondre à ces demandes par des mesures concrètes (…) Sept ans plus tard, l’extrême droite est passée de 22% à 2%», a-t-il ajouté.
Le porte-parole du gouvernement a estimé que, pour séduire l’électorat de différentes familles politiques, il faut «être capable de parler à ceux qui ont peur et à qui l’extrême-droite ne vend que de la peur et jamais de solutions».
«Ce qui est intéressant c’est que c’est la gauche-danoise qui a pu répondre aux préoccupations. Cette gauche qui siège d’ailleurs avec les socialistes au Parlement européen (…) On doit prendre à bras-le-corps tous les problèmes qui préoccupent les Français dont les inégalités sociales, la transition écologique, le pouvoir d’achat et l’immigration», a estimé Olivier Véran.
Durant son intervention, le porte-parole du gouvernement a rappelé qu’un projet de loi sera présenté à l’automne prochain. «On ne doit pas hésiter à parler avec les Français de ce qui les perturbe et leur fait peur aujourd’hui. Il faut pouvoir avoir cet espace de débat», a-t-il conclu.