Alors que doit se tenir, jeudi 6 avril, la onzième journée de grève et de manifestation contre la réforme des retraites, le ministre de l'Education nationale, Pap Ndiaye, a estimé qu'il ne s'agissait pas d'une mobilisation de la jeunesse.
Illégitime pour le ministre. A deux jours d'une nouvelle journée de mobilisation, et alors que les dernières ont été marquées par le ralliement de la jeunesse, souvent oubliée sur la question des retraites, Pap Ndiaye a estimé que les jeunes n'avaient rien à y faire. «Il y a des jeunes dans les manifestations, c'est incontestable, mais ce n’est pas une mobilisation de la jeunesse», a-t-il jugé ce mardi sur Public Sénat.
Retraites : "Il y a des jeunes dans les manifestations, mais ce n’est pas une mobilisation de la jeunesse" estime @PapNdiaye
> "Le bac s'est très bien déroulé. Je salue la responsabilité de ceux qui ont appelé à ce que ces épreuves se déroulent au mieux." #BonjourChezVous pic.twitter.com/s39mGJMH3Z— Public Sénat (@publicsenat) April 4, 2023
Pour s'en justifier, le ministre de l'Education s'est basé sur les précédentes réformes : «si vous regardez l'historique depuis 1993, la mobilisation de la jeunesse ne se fait pas sur les retraites, mais sur d'autres questions», a-t-il assuré.
Pap Ndiaye a toutefois indiqué qu'il redoutait que «des éléments extérieurs» viennent se greffer au mouvement de protestation et que celui-ci prenne un peu plus d'ampleur.
Lors de la dixième journée de grève de mobilisations, mardi 28 mars, plus de 500 lycées ont été bloqués selon le syndicat lycéen FIDL, et plusieurs milliers de jeunes ont battu le pavé partout en France.