Ce jeudi 16 mars, après que l'exécutif a eu recours au 49.3 pour adopter la réforme des retraites, des opposants au texte se sont réunis sur la place de la Concorde, à Paris.
La réaction a été presque immédiate : après l'annonce par le gouvernement du recours au 49.3 pour l'adoption de la très contestée réforme des retraites, des manifestants se sont spontanément rassemblés sur la place de la Concorde, à Paris. Une source policière a évoqué «quelques milliers» de personnes présentes.
L'union syndicale Solidaires avait prévu un tel rassemblement mais il avait dans un premier temps été interdit par la préfecture de police. Finalement, ce jeudi, le tribunal administratif a autorisé l'événement et l'organisation a à nouveau appelé à la mobilisation.
Le Tribunal Administratif a autorisé le rassemblement à Concorde de 15h. Retrouvons-nous face à l'@AssembleeNat pour dire non au #49.3 ! @UnionSolidaires pic.twitter.com/XWWYs8y3Qr
— Solidaires Paris (@SolidairesParis) March 16, 2023
Dans un communiqué, l'Union syndicale Solidaires a dénoncé un 49.3 qui «ajoute de l'huile sur le feu [...] dans ce contexte de colère sociale et de mobilisations massives». Elle voit là «un déni de démocratie qui s'ajoute au mépris de la colère sociale».
Vers 16h30, les manifestants de la place de la Concorde ont été rejoints par d'autres, qui s'étaient massés près de l'Assemblée nationale, mais aussi par un cortège de plus de 1.600 jeunes parti de la place de la Sorbonne.
Un «échec spectaculaire»
Des drapeaux de la CGT sont visibles parmi la foule grandissante et des députés Insoumis sont venus se mêler aux manifestants. Sandrine Rousseau, Mathilde Panot et Michèle Obono étaient notamment présentes, ainsi que Jean-Luc Mélenchon lui-même.
Constatant l'«effondrement de la minorité présidentielle», le chef de file de La France insoumise a déclaré : «Il n'y aura pas eu de vote à l'Assemblée sur un texte qui n'a donc aucune légitimité parlementaire» et «n'en a pas dans la rue». Selon lui, le mouvement social a «de bonnes chances d'avoir le dernier mot» après cet «échec spectaculaire».
Les leaders des organisations syndicales ont déjà prévu de se réunir ce jeudi soir, pour décider d'un nouveau plan d'action dès la semaine prochaine. Selon le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, «la mobilisation et les grèves doivent s'amplifier».