En direct
A suivre

Niche parlementaire LFI : pourquoi l’abrogation de la réforme des retraites pourrait-elle électriser l’Assemblée nationale ce jeudi ?

Mathilde Panot a réassuré la volonté de La France insoumise de faire abroger la réforme des retraites. [Bertrand GUAY / AFP]

A l’occasion de sa niche parlementaire ce jeudi, La France insoumise entend replacer l’abrogation de la réforme des retraites au cœur du débat à l’Assemblée nationale.

Une journée qui s’annonce explosive. Ce jeudi, La France insoumise dispose du choix de l’ordre du jour de l’Assemblée nationale, à l’occasion de sa niche parlementaire. Ainsi, le groupe présidé par Mathilde Panot a décidé de défendre, comme premier texte, une proposition de loi visant à abroger la réforme des retraites d’Elisabeh Borne.

Le texte touche non seulement à l'âge de départ mais également à la durée de cotisation. Celle-ci est ramenée de 43 à 42 annuités, ce qui revient à abroger également la réforme portée en 2013 par la ministre socialiste Marisol Touraine pendant le quinquennat de François Hollande.

Les échanges pourraient s’avérer tendus dans l’Hémicycle. En effet, les députés de La France insoumise, et d’autres élus de gauche, ont dénoncé «l’obstruction» de leurs collègues issus du camp présidentiel, qui ont déposé près d’un millier d’amendements, certains loufoques, afin de prolonger les débats.

Ce mardi lors d’une conférence de presse, la députée socialiste de Martinique Béatrice Bellay a dénoncé «des méthodes de voyous». Sur ses réseaux sociaux, le groupe LFI a, de son côté, fustigé des «amendements clownesques».

«Le vol de deux ans de vie des Français»

Déplorant la stratégie du bloc central, Mathilde Panot a insisté ce mardi sur la volonté de sa famille politique à faire abroger la réforme d’Elisabeth Borne, adoptée par le biais de l’article 49.3.

«Peu importe le scénario, que ce soit jeudi ou plus tard, nous réussirons à abroger ce vol de deux ans de vie des Français», a-t-elle averti lors d’une conférence de presse.

Un signal politique important 

Si la proposition de loi insoumise venait à être adoptée, son chemin parlementaire pourrait cependant s’arrêter au Sénat, majoritairement à droite.

Toutefois, La France insoumise, et la gauche en général, entend infliger une défaite au camp présidentiel, et ainsi mettre en lumière «l’impopularité» de cette réforme qui avait mobilisé des millions de Français dans les rues pendant plusieurs semaines.

Si elle était votée jeudi, la proposition d'abrogation devrait être inscrite à l'ordre du jour du Sénat le 23 janvier, à l'occasion d'une niche communiste, puis en deuxième lecture à l'Assemblée le 6 février, cette fois dans un créneau dédié aux écologistes.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités