Me Jade Dousselin, l'avocate d'Adrien Quatennens, a commenté la peine de quatre mois de prison avec sursis prononcée à l'encontre du député LFI ce 13 décembre. Elle a affirmé que les charges liées aux violences répétées et aux tentatives d'harcèlement n'avaient pas été retenues.
La sanction était attendue. Me Jade Dousselin, l'avocate d'Adrien Quatennens, a commenté ce mardi la peine de quatre mois de prison avec sursis prononcée par le tribunal de Lille à l'encontre du député de La France Insoumise.
«J’ai déjà eu l’occasion de le dire avec des auditions, des témoignages, des enquêtes psychologiques et des analyses téléphoniques qui ont permis d'arriver à plusieurs conclusions. La première, c’est que M. Adrien Quatennens n’est pas coupable de faits de violences répétées. La deuxième, c’est que M. Adrien Quatennens n’est pas coupable de faits de harcèlements à l’encontre de son épouse», a détaillé l’avocate.
Deux faits précis ont été retenus contre l’une des têtes d’affiches du mouvement politique. «Il a été condamné ce jour pour le fait de gifles qu’il a reconnu au cours de ces dernières semaines, qui se sont passés il y a plus d’un an dans un contexte extrêmement tendu et qui ne se sont jamais reproduits. Il a été condamné pour des SMS réitérés dont M. le juge homologateur a certifié devant nous qu’ils n’avaient aucun caractère ni harcelant, ni malveillant, ni menaçant», a précisé sa défense.
Me Jade Dousselin a affirmé que son client a retenu la leçon. «Cette peine de quatre mois avec sursis est un avertissement solennel. Celui d’un homme dont on sait qu’il ne reviendra pas devant la justice. Celui d’un homme dont on sait qu’il n’est pas un violent dans son couple (…) Cette décision ne l’empêche pas de pouvoir réintégrer l’Assemblée et poursuivre son mandat électif. Il s’exprimera dans les prochaines heures sur l’issue de cette procédure», avait-elle prévenu.
Quelques heures après l'annonce de sa radiation du goupe LFI pour une durée de quatre mois, l'ex-numéro 2 de La France insoumise a en effet pris la parole mardi soir, dénoncant dans un entretien à La Voix du Nord «un lynchage médiatique», et excluant de démissionner de son poste de député.
«J’ai enduré en silence un lynchage médiatique inédit», a-t-il déclaré pour sa première prise de parole depuis sa mise en retrait de la coordination de LFI en septembre. «Démissionner après avoir été condamné pour un acte que j’ai reconnu créerait un précédent dangereux et ouvrirait la porte à toutes les instrumentalisations politiques de la vie privée», a-t-il ajouté.