Plus d'une centaine de militants écologistes se sont introduits samedi 10 décembre dans l'usine Lafarge de Bouc-Bel-Air, près de Marseille (Bouches-du-Rhône). L'entreprise déplore d'importants dégâts et dénonce «un acte criminel».
Une opération sabotage. Ce samedi, l'usine Lafarge de Bouc-Bel-Air, près de Marseille dans les Bouches-du-Rhône, a été la cible d'une centaine de militants écologistes.
Vêtus de combinaisons blanches intégrales, les manifestants ont saccagé une partie de l’usine, rapporte France Bleu Provence.
Hier à Marseille, l’usine Lafarge de la Malle envahie et sabotée par 200 militant·e·s pic.twitter.com/A7ND7QMd6f
— lundimatin (@lundimat1) December 11, 2022
l'usine à l'arrêt
Selon le cimentier Lafarge, des engins de chantier ont été brûlés, des câbles ont été sectionnés et des sacs de ciment ont été éventrés. Les dégâts sont tels que l'usine est pour l'instant à l'arrêt ce dimanche 11 décembre, indique la radio locale.
L’action «aurait pu virer à la catastrophe», déplore Lafarge, qui dénonce «un acte criminel».
«Lafarge-Holcim, est un des plus gros pollueurs et producteurs de CO2 du pays. Visée par plusieurs procédures judiciaires anti-terroristes, la multinationale cherche systématiquement à étouffer les attaques qui lui sont faites. Ici à Bouc-Bel-Air, les fours qui ont été ciblés, longtemps alimentés par des déchets industriels et des pneus, sont aujourd’hui le symbole du greenwashing», expliquent de leur côté les militants dans un communiqué.
«Nous ne voulons pas d’éco-capitalisme colonial, d’économie de guerre ou d’une transition écologique cynique et manipulatrice. Voilà pourquoi nous avons attaqué Lafarge-Holcim aujourd’hui», revendiquent-ils.
Le parquet d'Aix-en-Provence a précisé s'être saisi de ce dossier dès samedi soir et avoir ouvert une enquête en flagrance, confiée à la gendarmerie.