Pour sa 20e édition, le prix «Press club, humour et politique» a récompensé ce mardi soir le sécrétaire national du PCF Fabien Roussel, pour une blague prononcée en mars dernier sur le prix des carburants en France.
Un titre célébrant l’humour volontaire ou involontaire des hommes politiques. Ce mardi soir, un jury composé de divers journalistes a décerné le prix «Press club, humour et politique» 2022 à Fabien Roussel, pour une blague sur le prix des carburants. «La station d'essence est le seul endroit en France où celui qui tient le pistolet est aussi celui qui se fait braquer», avait déclaré le secrétaire national du PCF, le 14 mars dernier, sur TF1.
Le prix du jury a été décerné à l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy, pour une phrase critique à l’encontre de la candidature de Valérie Pécresse à la présidentielle. «Ce n’est pas parce que tu achètes de la peinture, une toile et des pinceaux que tu deviens Picasso. Valérie Pécresse, elle a pris mes idées, mon programme et elle a fait 4,8%», avait affirmé l’ancien président pour Le Point, le 3 novembre dernier.
L’an dernier, Marlène Schiappa, alors ministre déléguée en charge de la Citoyenneté, avait été sacrée grâce à sa phrase : «On ne va pas s’interdire les plans à trois», lors de la défense de son projet de loi de lutte contre la polygamie.
7 autres phrases primées
Au-delà des récompenses attribuées à Fabien Roussel et à Nicolas Sarkozy, sept autres politiciens ont été récompensés pour avoir prononcé une phrase comique en 2022. Voici le récapitulatif de l’ensemble des extraits primés, accompagnés de leur source et de leur date de prononciation :
- Eric Coquerel, député LFI : «S’imaginer qu’on va remplacer Jean-Luc Mélenchon comme ça, c’est une vue de l’esprit. C’est comme se poser la question de qui va remplacer Jaurès», dans le magazine Challenges le 1er octobre.
- Thierry Solère, député LREM : «Mon anatomie fait que si j’ai le cul entre deux chaises, je suis parfaitement assis», dans le journal Le Parisien le 21 février.
- Anne Hidalgo, maire de Paris : «Tous les matins je me lève en me disant que tout le monde m’aime», dans le magazine L’Obs le 1er septembre.
- Sandrine Rousseau, députée écologiste de Paris (9e circonscription) : «Les SDF meurent plus de chaleur l’été que l’hiver», à l’Assemblée nationale le 12 juillet. Elle a aussi été récompensée pour : «Je voudrais qu’il y ait une possibilité de délit de non-partage des tâches domestiques», sur le site Web Madmoizelle le 21 mars.
- Rachida Dati, maire du 7e arrondissement de Paris à l’encontre d’Anne Hidalgo : «Votre présence au Conseil de Paris est aussi anecdotique que votre score à la présidentielle», au Conseil de Paris le 31 mai.
- Richard Ferrand, ancien président de l’Assemblée nationale : «Elisabeth Borne est formidable mais personne ne le sait», dans le journal Le Canard Enchainé le 22 juin.
- Edouard Philippe, ancien Premier ministre à propos de Jean-Luc Mélenchon : «Il faut une certaine audace pour que quelqu’un qui a été battu à une élection où il était candidat puisse penser qu’il sera élu à une élection où il n’est pas candidat !», dans le journal Sud-Ouest le 29 mai.
Un jury hétéroclite
Pour sa 20e édition, cette cérémonie, dont la distinction a été créée par le journaliste Jean Miot, était présidée par Olivier de Lagarde, lui-même président de Press club. Le jury hétéroclite était composé de Brigitte Boucher et de Delphine Gouedart (LCP-AN), d’Isabelle Bourdet (Press Club), de Gérard Leclerc et de Christine Kelly (CNEWS), de Nicolas Charbonneau (Le Parisien), d’Hubert Coudurier (Le Télégramme), de Christophe Schmidt (AFP), de Frédéric Says (France Culture), de Patrice Romedenne (France TV), de Virginie Le Guay (LCI-RTL), de Michaël Darmon (i24News), de Florence Duprat (BSmart), de Pierre Douglas et de l’humoriste Laurent Gerra.