Le 25 octobre à Rennes, un homme originaire du Congo a été interpellé par les forces de l'ordre après une tentative d'agression sexuelle dans un hall d'immeuble. Récemment sorti de prison pour viols, il était sous le coup d'une OQTF.
Un drame évité de justesse. Le 25 octobre dernier, la police de Rennes (Ille-et-Vilaine) est intervenue pour une tentative de viol sur une jeune femme. Selon les informations transmises à la police, l’agresseur présumé se serait introduit dans le hall d’un immeuble, à la suite d’une jeune femme, tout en lui demandant une cigarette. Il a ensuite bloqué la victime contre un mur dans l’intention manifeste de la violer.
Alerté par les cris de la jeune femme, un voisin est sorti de chez lui et a aperçu l’agresseur présumé, le pantalon baissé. À la vue du voisin, ce dernier a rapidement pris la fuite. Sur la base du signalement donné, il a alors été pris en chasse par un effectif de la BAC, qui a aperçu le suspect en train de marcher dans la rue.
Au moment de le contrôler, les agents de police ont constaté que le suspect se dirigeait précipitamment vers un hall d’immeuble, afin de s’engouffrer derrière une jeune femme aux cheveux blonds. La porte de l’immeuble s’est néanmoins refermée avant qu’il puisse entrer dans l’immeuble. Les policiers l’ont alors interpellé avant de le placer en détention provisioire jeudi 27 octobre. Dans l’attente de l’audience, une expertise psychiatrique et une expertise psychologique ont été ordonnées par la justice.
Une OQTF impossible à appliquer ?
Dépourvu de papiers d’identité, le suspect, visiblement alcoolisé, a néanmoins décliné son identité. Il s’agit d’un certain Pablo T., 43 ans, natif du Congo, en situation irrégulière et visé par une OQTF (Obligation de quitter le territoire français). Il a été condamné à huit ans de prison pour viol en 2000 selon une source policière, puis s’est vu octroyer une autorisation de sortie en 2005 pour rendre visite à sa cousine, qu’il a violé. Il a alors été condamné à quinze ans de prison, ce qui ne l’a pas empêché de récidiver en 2018 en agressant sexuellement une visiteuse dans la prison.
L'homme a néanmoins été libéré le 2 août 2022, à la fin des différentes peines auxquelles il avait été condamné, notamment celles prononcées pour les faits de viols et d'agression sexuelle. Il était soumis à un suivi socio-judiciaire.
Pablo T. se présente comme de nationalité congolaise, mais avait précédemment déclaré être Angolais et serait arrivé en France en 1992 alors qu’il était mineur. D’après nos informations, ses parents, de nationalité angolaise, se sont réfugiés au Congo, puis en France, où leurs enfants les ont rejoints. En situation irrégulière, il a logiquement fait l’objet d’une mesure de placement en CRA (Centre de rétention administrative) et d'une reconduite à la frontière le 4 août 2022 par le préfet de l’Orne, à sa sortie du centre de détention d’Argentan.
Après son passage en CRA, il a néanmoins été remis en liberté le 30 septembre 2022 par le juge des libertés et de la détention de Rouen, sans être expulsé du territoire français, car ni les autorités congolaises ni les autorités angolaises ne le reconnaissent comme l’un de leurs ressortissants. Il a par ailleurs effectué plusieurs démarches pour être reconnu comme apatride.