«L’ambassade des immigrés», un bâtiment de bureaux désaffectés situé à Paris (9e) et occupé par une centaine de migrants, a été évacué par la police ce mercredi 19 octobre au matin. Six personnes en situation irrégulière ont été interpellées.
Une évacuation de grande ampleur. Une centaine de migrants ont été évacués par la police d’un immeuble de bureaux désaffectés surnommé «l’ambassade des immigrés» et situé dans le 9e arrondissement de la capitale, ce mercredi 19 octobre au matin. Six d'entre eux ont été interpellés, selon un communiqué de la préfecture de police.
Pas moins de 77 personnes, dont 21 familles avaient investi, en avril 2022, cet immeuble situé 17 rue Saulnier, vide depuis 2017.
L'expulsion avait été prononcée le 18 juillet dernier, à la demande du propriétaire du bâtiment. «Un délai de deux mois avait été accordé aux occupants pour quitter les lieux», ont indiqué les sources préfectorales.
Une association dénonce l'évacuation
Le bâtiment était aussi occupé par le collectif La Chapelle Debout ! , militant pour l’accueil des immigrés, et affirmant que «des familles et des enfants» ont été conduits dans des bus à destination d'un lieu d'hébergement, et que l'évacuation s'est déroulée «dans le calme».
«Les personnes, accueillies en centres d’hébergement, vont y bénéficier d’une évaluation de leur situation administrative, d’un accompagnement social, sanitaire et administratif avant d’être réorientées vers des hébergements adaptés à leur situation», ont ajouté les forces de l’ordre.
Néanmoins, le collectif dénonce «une rafle», expliquant que ces personnes risquent d’être envoyées en Centre de rétention administrative (CRA) .
URGENT - A RELAYER EN MASSE
Mobilisation devant le Commissariat : 22 rue de l’Aubrac 75012 pic.twitter.com/JvAyYL8xEu— La Chapelle Debout ! (@chapelledebout) October 19, 2022
Un appel à la mobilisation devant le commissariat du 9e arrondissement (Paris) a été lancé sur les réseaux sociaux par l’association, ainsi qu’une cagnotte en ligne pour «payer les frais juridiques» des 6 personnes arrêtées et empêcher leur renvoi vers leur pays d’origine.