L'ancien Premier ministre Edouard Philippe est convoqué le 24 octobre prochain devant la Cour de justice de la République (CJR) en vue d'une éventuelle mise en examen dans le cadre de l'enquête sur la gestion de l'épidémie de Covid-19.
C'est confirmé. L'ancien Premier ministre Edouard Philippe est convoqué le 24 octobre devant la Cour de justice de la République (CJR) en vue d'une éventuelle mise en examen dans le cadre de l'enquête sur la gestion de l'épidémie de Covid-19, a officiellement annoncé le parquet général, après une information du Monde.
Le maire du Havre et président d'Horizons, parti proche de la majorité présidentielle, sera entendu par les trois magistrats de la commission d'instruction de la CJR sur les infractions de mise en danger de la vie d'autrui et abstention volontaire de combattre un sinistre, a confirmé le parquet général près la Cour de cassation.
A l'issue de son audition, il peut être mis en examen ou placé sous le statut plus favorable de témoin assisté s'il parvient à convaincre les juges qu'il n'existe pas suffisamment d'indices graves ou concordants pouvant être retenus contre lui.
«Je conteste vigoureusement les incriminations qui me sont reprochés», a assuré dimanche l'ancien Premier ministre (mai 2017- juillet 2020) dans une interview au Parisien.
Bientôt le tour d'Olivier Véran ?
Dans cette information judiciaire ouverte en juillet 2020, l'ancienne ministre de la Santé (mai 2017-février 2020) Agnès Buzyn a été mise en examen pour mise en danger de la vie d'autrui le 10 septembre 2021. Elle a été placée sous le statut de témoin assisté pour abstention volontaire de combattre un sinistre.
L'ex-ministre de la Santé Olivier Véran est aussi visé par cette instruction sur la gestion gouvernementale de l'épidémie de Covid-19 menée par la CJR, seule habilitée à poursuivre et juger des membres du gouvernement pour des crimes ou délits commis dans l'exercice de leurs fonctions. A ce stade, l'actuel porte-parole du gouvernement n'a pas été entendu par la CJR.
Les investigations avaient été lancées après plusieurs plaintes dénonçant notamment le manque d'équipements de protection pour les soignants et la population ou les errements sur la nécessité ou non de porter des masques.
Dans cette affaire, plusieurs perquisitions avaient été menées en octobre 2020, notamment aux domiciles et bureaux d'Olivier Véran et Edouard Philippe, d'Agnès Buzyn Buzyn et de l'ex-membre du gouvernement Sibeth Ndiaye.