Une nouvelle mobilisation a lieu ce mardi 27 septembre pour dénoncer les salaires et les problèmes d’effectifs à l’hôpital. Les syndicats réclament d’aller plus loin que ce que le Ségur de la Santé avait initié.
Après une première mobilisation jeudi dernier pour dénoncer les conditions de travail à l’hôpital et le manque d’attractivité des métiers de la santé, qui conduisent à la fuite des personnels et à des situations d’extrêmes tensions dans certains services, les soignants doivent manifester une nouvelle fois ce mardi 27 septembre. Ils sont aussi appelés à faire grève.
Après la CGT la semaine dernière, c’est au tour de FO, la CFDT et l’Unsa, tous trois signataires du Ségur de la Santé il y a deux ans, de dénoncer la situation. Les syndicats estiment que de nouvelles négociations doivent avoir lieu, afin de poursuivre les revalorisations salariales et trouver des solutions face aux manques d’effectifs.
Se passer du gouvernement pour trouver des solutions ?
Le but est de mettre la pression sur le gouvernement, après un été qui a vu des services d’urgences fermer complètement ou temporairement. Les syndicats peuvent s’appuyer sur un rapport du Sénat rendu en mars dernier, qui pointait les insuffisances du Ségur de la Santé. Il était notamment question de reconnaître financièrement le dévouement des soignants, en revoyant notamment les indemnités compensatrices des horaires de nuit et du week-end.
Un des autres points soulevés est celui du ratio «soignant par patient». Un mécanisme de renforcement des effectifs, lorsque ce ratio est bas, est réclamé.
L’exécutif a tenté de limiter la crise cet été, avec certaines mesures de la «mission flash» menée par le désormais ministre de la Santé, François Braun, mais l’essentiel de celles-ci n’avait été validé que pour une courte période. Le chantier est donc toujours aussi important.
Les syndicats ont d’ores-et-déjà indiqué que «les réponses ministérielles et gouvernementales ne sont pas de nature à améliorer la situation». Ils veulent être reçus par les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat, pour expliquer directement aux élus du Parlement leurs besoins. Le bras de fer avec l’exécutif se durcit.