Deux avocats ont demandé aux autorités françaises ce vendredi 26 août d'organiser le «rapatriement d'urgence» d'un mineur gravement malade actuellement détenu dans le camp kurde de Roj en Syrie.
Sa vie est menacée. Ce vendredi 26 août, deux avocats ont demandé aux autorités françaises d'organiser le «rapatriement d'urgence» d'un mineur gravement malade actuellement détenu dans le camp kurde de Roj en Syrie.
L'état de santé d'un des enfants mineurs d'Estelle K., «partie en Syrie avec ses trois enfants mineurs et son époux en 2014» et «prisonnière» depuis 2017 «dans la région de Deir Ezzor», est ainsi jugé «extrêmement alarmant», selon l'avocat William Bourdon et son colègue Vincent Brengarth.
«Sa vie est menacée. Les soussignés enjoignent le gouvernement de procéder au rapatriement en urgence de cet enfant et de sa famille», ont-ils écrit dans leur lettre aux autorités.
D'après eux, un cardiologue français saisi du dossier a estimé qu'«un rapatriement d'urgence s'impose. Son état commande en effet que des soins spécialisés soient effectués».
Toujours pas de réponse
Les deux avocats ont également déploré que les «correspondances adressées au ministère des Affaires étrangères demeurent aujourd’hui sans réponse».
Le 5 juillet, 16 femmes et 35 mineurs, qui vivaient pour certains depuis la chute en 2019 de Daesh dans des camps du Nord-Est de la Syrie tenus par les forces kurdes, ont été ramenés en France.
Toutes les femmes, visées soit par un mandat d'arrêt soit par un mandat de recherche émis par la justice française, ont été mises en examen pour association de malfaiteurs terroriste criminelle et écrouées, dès leur arrivée sur le sol français ou à l'issue de quelques jours de garde à vue. Les enfants ont été pris en charge par l'Aide sociale à l'enfance.
Lors de son premier quinquennat, le président Emmanuel Macron s'était montré très réticent à faire revenir les ressortissants français partis faire le jihad en Syrie, conscient qu'une large majorité de Français y était résolument hostile. Seuls quelques enfants ont été rapatriés, selon la doctrine du «cas par cas».