Secoué depuis janvier par un scandale visant ses pratiques, Orpea tient, ce jeudi 28 juillet, son assemblée générale. L'occasion pour le groupe de maisons de retraite de tenter de convaincre ses actionnaires et le grand public des leçons tirées de cette crise.
La tâche ne s'annonce pas aisée. Pour la première fois depuis la publication du livre-choc «Les Fossoyeurs», du journaliste Victor Castanet (Ed. Fayard) remettant en cause les pratiques et l'image du groupe Orpea, le groupe de maisons de retraite tient ce jeudi son assemblée générale.
L'objectif est ainsi de convaincre les actionnaires, et le grand public, que des leçons ont été tirées de cette crise.
Si le scandale n'a pas empêché Orpea de réaliser un chiffre d'affaires de 2,3 milliards d'euros au premier semestre, en hausse de 11,7 % par rapport à la même période en 2021, le groupe entend tourner la page de cette crise au travers d'une assemblée générale qui programme un grand changement de gouvernance au milieu d'une quarantaine de résolutions.
Cinq nominations attendues
Les actionnaires voteront notamment les nominations de cinq nouvelles personnes au conseil d'administration d'Orpea, l'organe chargé de déterminer les orientations stratégiques et de veiller à leur bon déploiement.
Parmi les administrateurs proposés figure l'ancien patron de la SNCF, Guillaume Pepy, appelé à prendre la présidence du conseil.
Discussions autour du salaire des dirigeants
Le président du conseil d'administration Philippe Charrier a déjà assuré qu'un «plan d'actions» avait été mis en place pour «bannir les pratiques inadéquates» et «gagner en efficacité».
Les actionnaires se prononceront également sur la rémunération des dirigeants du groupe.
Le conseil recommande de voter contre la rémunération variable de l'ancien directeur général Yves Le Masne, qui s'élèverait à 563.666 euros au titre de l'année 2021. Il avait été limogé fin janvier après les révélations des «Fossoyeurs».
Depuis, la justice a ouvert une enquête : Orpea est soupçonné de maltraitance institutionnelle et d'infractions financières.