Emmanuel Macron réunit une dizaine de ministres ce lundi pour une grande réunion concernant l’organisation des JO 2024 à Paris. L’occasion de faire le point sur les nombreux chantiers et problématiques en cours.
A deux ans des Jeux olympiques de Paris, les points de crispations ne manquent malheureusement pas pour les autorités et les organisateurs. Dans ce contexte, un point d’étape est organisé ce lundi autour du chef de l’Etat Emmanuel Macron, avec de nombreux membres du gouvernement.
Une dizaine de ministres attendus
Alors que la réunion devait initialement accueillir la totalité des acteurs de l’organisation, elle a finalement été réduite, pour ne concerner que des ministres. Une dizaine sont attendus. Parmi eux, celui de l’Economie, Bruno Le Maire, de l’Intérieur, Gérald Darmanin, de la Défense, Sébastien Lecornu, ou de l’Éducation nationale, Pap Ndiaye. La ministre des Sports et des Jeux olympiques, Amélie Oudéa-Castéra, sera évidemment présente elle aussi.
Quel objectif ?
L’Elysée n’a donné aucune indication sur ce qui pourrait ressortir de ce rendez-vous. Elle le décrit comme une «réunion de chantier». Il s’agit de montrer que l’exécutif suit avec attention l’organisation des JO. Les différents ministres présents auront aussi la tâche de faire remonter les «points de fragilité» qu’ils rencontrent dans les domaines qui sont les leurs, en lien avec les Jeux (transports, héritage, emploi, adhésion des Français…).
Un budget à surveiller
L’un de ces points d’inquiétude est connu, avec la probabilité d’une augmentation du budget nécessaire. Un risque d’inflation a été pointé par un rapport du comité d’audit des organisateurs des JO. Dans le contexte économique actuel, les Jeux sont eux aussi mis en difficulté. L’enveloppe de 4 milliards d’euros à disposition (sponsors, billetterie, CIO) pourrait ne pas suffire.
Selon l’AFP, le comité d’organisation négocierait déjà avec le CIO pour échapper à certaines contraintes du cahier des charges, qui s’avèrent coûteuses.
La sécurité, question épineuse
Autre point de tension : la sécurité. Dans le sillage de la désastreuse organisation de la finale de Ligue des champions au stade de France, en mai dernier, les interrogations se sont multipliées sur la capacité de l’Etat à organiser, de façon sûre pour les spectateurs, les Jeux.
La Cour des Comptes a elle aussi mis en avant les inquiétudes que le sujet soulève. Outre la bonne tenue des épreuves, ainsi que la sécurisation de la capitale et des lieux où les nombreux touristes se rendront, elle a alerté sur la dangerosité que devrait impliquer la cérémonie d’ouverture. Celle-ci doit se dérouler sur la Seine, avec 200 bateaux et 600.000 spectateurs sur les berges.
Le manque d’agents de sécurité, le risque terroriste, les possibles attaques cybercriminelles sont aussi avancées. Une «définition plus précise des besoins sécuritaires devient urgente», a annoncé la Cour des Comptes. De quoi en faire un chapitre primordial de la réunion.
Anne Hidalgo et Valérie Pécresse non conviées et mécontentes
Anne Hidalgo, maire de la capitale, et Valérie Pécresse, présidente de l’Ile-de-France, n’ont pas été conviées à la réunion. «La ville de Paris, signataire du contrat de ville-hôte et la région Ile-de-France ont déploré de ne pas être associées à cette initiative», ont-elles réagi dans un communiqué commun. Elles ont rappelé que «les collectivités sont un maillon essentiel (de) la réussite des grands événements sportifs internationaux».
Elles seront cependant présentes dans un autre rendez-vous prévu à la rentrée, un point d’étape avec les élus locaux sur le sujet et également en présence d’Emmanuel Macron.